Courir sur la faille

Par : Naomi Benaron

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  • Nombre de pages399
  • FormatePub
  • ISBN978-2-8238-0244-3
  • EAN9782823802443
  • Date de parution14/08/2013
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille3 Mo
  • Éditeur12-21
  • TraducteurPascale Haas

Résumé

Jean Patrick Nkuba rêve de devenir le premier Rwandais à courir aux Jeux Olympiques. Mais Jean Patrick est un Tutsi, et les gens comme lui ne sont pas censés gagner. Lorsque l'assassinat du Président plonge le pays dans un chaos sanglant opposant les Hutus et les Tutsis, Jean Patrick se trouve sans protection... et sans choix. La seule solution : se faire passer pour hutu grâce à une fausse carte d'identité ethnique pour échapper aux génocidaires.
Mais peut-on renier ses origines ? Alors que les tensions ne cessent de monter dans la violence et dans la haine, il s'accroche à son rêve de devenir le premier médaillé olympique pour délivrer son peuple et lui-même de la brutalité qui les entoure. Un voyage terrifiant commence pour lui, sa famille, et la femme qu'il aime. Les retrouver sera la course de sa vie.
Jean Patrick Nkuba rêve de devenir le premier Rwandais à courir aux Jeux Olympiques. Mais Jean Patrick est un Tutsi, et les gens comme lui ne sont pas censés gagner. Lorsque l'assassinat du Président plonge le pays dans un chaos sanglant opposant les Hutus et les Tutsis, Jean Patrick se trouve sans protection... et sans choix. La seule solution : se faire passer pour hutu grâce à une fausse carte d'identité ethnique pour échapper aux génocidaires.
Mais peut-on renier ses origines ? Alors que les tensions ne cessent de monter dans la violence et dans la haine, il s'accroche à son rêve de devenir le premier médaillé olympique pour délivrer son peuple et lui-même de la brutalité qui les entoure. Un voyage terrifiant commence pour lui, sa famille, et la femme qu'il aime. Les retrouver sera la course de sa vie.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.2/5
sur 6 notes dont 3 avis lecteurs
Révoltant mais indispensable pour ne pas oublier
C'est un très beau livre qui aborde un sujet difficile, le génocide rwandais. Il fait partie de ces livres qui nous révoltent car ils nous confrontent au pire de l'humanité : tuerie aveugle, cruauté, injustice, violence gratuite. Mais l'histoire du Tutsi Jean Patrick est également pleine d'espoir et de volonté a se battre a toute épreuve. Livre indispensable pour témoigner de ce génocide récent et révoltant. Le style est agréable, Jean Patrick, très attachant, son histoire mêlée a l'histoire de son pays monte en puissance jusqu'au drame final. A lire.
C'est un très beau livre qui aborde un sujet difficile, le génocide rwandais. Il fait partie de ces livres qui nous révoltent car ils nous confrontent au pire de l'humanité : tuerie aveugle, cruauté, injustice, violence gratuite. Mais l'histoire du Tutsi Jean Patrick est également pleine d'espoir et de volonté a se battre a toute épreuve. Livre indispensable pour témoigner de ce génocide récent et révoltant. Le style est agréable, Jean Patrick, très attachant, son histoire mêlée a l'histoire de son pays monte en puissance jusqu'au drame final. A lire.
  • Triste
  • Emouvant
  • Rwanda
  • Révoltant
Chronique d'un génocide annoncé
En 1984, Jean-Patrick a 9 ans quand son père décède dans un accident de la route.Homme de paix et de sciences, l'homme avait toujours préservé ses enfants d'un passé marqué par les violences inter-ethniques. En s'installant chez l'oncle Emmanuel, la famille renonce à la modernité et à l'aisance; et Jean-Patrick et son frère Roger apprennent des bribes de l'histoire de leur famille. Pour eux, c'est un choc, ils se pensaient rwandais, ils se découvrent Tutsis, Tutsis dans un pays où les Hutus ont le pouvoir. Le temps passant, les tensions s'exacerbent, la conscience politique de Roger s'éveille. Jean-Patrick, lui, a appris qu'un Tutsi doit être le meilleur pour réussir. Ses bons résultats lui permettent d'intégrer l'université de Butare où il fait des merveilles sur la piste d'athlétisme. Entraîné par l'énigmatique Rutembeza, le jeune homme améliore ses performances et caresse le rêve de représenter le Rwanda sur 800 mètres aux prochains jeux olympiques. Mais le sport n'est pas un refuge hermétique et Jean-Patrick ne peut pas ignorer les violences qui se multiplient. Roger le met en garde, Rutembeza lui procure une carte d'identité hutue et surtout Béa, la fille dont il est tombé amoureux au premier regard, militante pour la paix, tente de lui ouvrir les yeux sur le danger qui guette. Quand, en avril 1994, le président Habyarimana est victime d'un attentat, les extrémistes hutus en profitent pour attiser la colère du peuple à l'égard des Tutsis. Les massacres, organisés et systématiques, n'épargnent ni les Tutsis, ni les Hutus qui les soutiennent. Le Rwanda est à feu et à sang. «Même s'il passe ses journées ailleurs, Dieu revient chaque nuit au Rwanda». Peut-être Dieu avait oublié ce proverbe cher à Jean-Patrick et Béa en cette funeste année 1994 où le Rwanda a connu la pire des guerres puisqu'elle était fratricide. Des rivalités qui remontent à l'époque de la colonisation belge, des humiliations subies de part et d'autre, une animosité latente, et soudain une occasion saisie de mettre le feu aux poudres, de manigancer pour éradiquer toute une partie de la population, telle est l'histoire que nous raconte Naomi Benaron à travers le destin de la famille de Jean-Patrick, le coureur de fond tutsi et de sa bien-aimée hutue, la courageuse et idéaliste Béa. Sans pathos excessif, sans manichéisme, elle nous donne à voir un Rwanda mis à mal par la bêtise humaine où on s'entretue entre voisins, entre amis. Massacres, incendies, viols, sont perpétrés sous le regard indifférent des forces armées occidentales. Mais le Rwanda des agriculteurs, des pêcheurs, des cultures en terrasses, du magnifique lac Kivu, n'est pas uniquement la terre qui a subi ce terrible génocide. A travers ses personnages, l'auteure nous raconte aussi l'histoire de hutus qui ont accueilli, caché, sauvé des tutsis, d'occidentaux qui sont restés jusqu'au bout aux côtés de leurs amis africains, d'hommes et de femmes qui n'ont pas oubliés qu'ils étaient avant tout des êtres humains. Un récit qui commence tranquillement puis monte en puissance, comme un 800 mètres bien maîtrisé. On s'attache à ces rwandais, quelle que soit l'ethnie à laquelle ils appartiennent, on tremble de voir le danger et la mort les approcher et bien sûr on pleure leurs proches assassinés, leurs rêves tués dans l'oeuf, leur pays martyrisé par la haine. Un grand livre, une belle leçon de vie, un hommage à ceux qui ont péri sous les coups de machettes ennemis.
En 1984, Jean-Patrick a 9 ans quand son père décède dans un accident de la route.Homme de paix et de sciences, l'homme avait toujours préservé ses enfants d'un passé marqué par les violences inter-ethniques. En s'installant chez l'oncle Emmanuel, la famille renonce à la modernité et à l'aisance; et Jean-Patrick et son frère Roger apprennent des bribes de l'histoire de leur famille. Pour eux, c'est un choc, ils se pensaient rwandais, ils se découvrent Tutsis, Tutsis dans un pays où les Hutus ont le pouvoir. Le temps passant, les tensions s'exacerbent, la conscience politique de Roger s'éveille. Jean-Patrick, lui, a appris qu'un Tutsi doit être le meilleur pour réussir. Ses bons résultats lui permettent d'intégrer l'université de Butare où il fait des merveilles sur la piste d'athlétisme. Entraîné par l'énigmatique Rutembeza, le jeune homme améliore ses performances et caresse le rêve de représenter le Rwanda sur 800 mètres aux prochains jeux olympiques. Mais le sport n'est pas un refuge hermétique et Jean-Patrick ne peut pas ignorer les violences qui se multiplient. Roger le met en garde, Rutembeza lui procure une carte d'identité hutue et surtout Béa, la fille dont il est tombé amoureux au premier regard, militante pour la paix, tente de lui ouvrir les yeux sur le danger qui guette. Quand, en avril 1994, le président Habyarimana est victime d'un attentat, les extrémistes hutus en profitent pour attiser la colère du peuple à l'égard des Tutsis. Les massacres, organisés et systématiques, n'épargnent ni les Tutsis, ni les Hutus qui les soutiennent. Le Rwanda est à feu et à sang. «Même s'il passe ses journées ailleurs, Dieu revient chaque nuit au Rwanda». Peut-être Dieu avait oublié ce proverbe cher à Jean-Patrick et Béa en cette funeste année 1994 où le Rwanda a connu la pire des guerres puisqu'elle était fratricide. Des rivalités qui remontent à l'époque de la colonisation belge, des humiliations subies de part et d'autre, une animosité latente, et soudain une occasion saisie de mettre le feu aux poudres, de manigancer pour éradiquer toute une partie de la population, telle est l'histoire que nous raconte Naomi Benaron à travers le destin de la famille de Jean-Patrick, le coureur de fond tutsi et de sa bien-aimée hutue, la courageuse et idéaliste Béa. Sans pathos excessif, sans manichéisme, elle nous donne à voir un Rwanda mis à mal par la bêtise humaine où on s'entretue entre voisins, entre amis. Massacres, incendies, viols, sont perpétrés sous le regard indifférent des forces armées occidentales. Mais le Rwanda des agriculteurs, des pêcheurs, des cultures en terrasses, du magnifique lac Kivu, n'est pas uniquement la terre qui a subi ce terrible génocide. A travers ses personnages, l'auteure nous raconte aussi l'histoire de hutus qui ont accueilli, caché, sauvé des tutsis, d'occidentaux qui sont restés jusqu'au bout aux côtés de leurs amis africains, d'hommes et de femmes qui n'ont pas oubliés qu'ils étaient avant tout des êtres humains. Un récit qui commence tranquillement puis monte en puissance, comme un 800 mètres bien maîtrisé. On s'attache à ces rwandais, quelle que soit l'ethnie à laquelle ils appartiennent, on tremble de voir le danger et la mort les approcher et bien sûr on pleure leurs proches assassinés, leurs rêves tués dans l'oeuf, leur pays martyrisé par la haine. Un grand livre, une belle leçon de vie, un hommage à ceux qui ont péri sous les coups de machettes ennemis.
Survivre d'une passion
Dès que les Belges eurent identifiés les critères morphologiques des différentes ethnies, les rivalités entre Hutus et Tutsis commencèrent. Les premiers soulèvements eurent lieu dès 1959, mais c’est la période la plus meurtrière des années 90 que l’auteur nous fait vivre avec la famille de Jean-Patrick Nkuba (le Dieu qui apporte le tonnerre). A la mort de leur père, les enfants partent vivre chez leur oncle Emmanuel. La pauvreté et la rancœur poussent la veuve et les enfants à se battre en travaillant dur. Pour un enfant tutsi, il faut être premier de la classe pour obtenir une bourse et continuer ses études. Si la fraternité entre certains élèves ou la solidarité entre villageois dépassent les différences entre ethnies, un Tutsi peut se faire malmener par les militaires ou les hutus engagés politiquement. Alors que Roger s’engage dans le front patriotique rwandais,son frère Jean-Patrick veut défendre les Tutsi en allant aux Jeux Olympiques. Il parie sur ses jambes et sa rage de vaincre pour emmener les Tutsis vers la victoire. Au travers des rencontres, nous découvrons les différents visages du Rwanda. La complexité et le dessin ambigu de l’entraîneur hutu, l’incompréhension naïve d’un couple américain, l’amitié indéfectible de Daniel, l’engagement politique de Béa et sa famille et surtout la fraternité émouvante de Roger enrichissent de manière romanesque et passionnante le récit atroce de cette guerre inter-ethnies. C’est avec beaucoup de chaleur humaine que le rêve personnel d’un jeune garçon ambitieux nous emmène aux plus rudes moments d’un peuple déchiré au sein, pourtant, d’une si belle région dominée par le lac Kivu.
Dès que les Belges eurent identifiés les critères morphologiques des différentes ethnies, les rivalités entre Hutus et Tutsis commencèrent. Les premiers soulèvements eurent lieu dès 1959, mais c’est la période la plus meurtrière des années 90 que l’auteur nous fait vivre avec la famille de Jean-Patrick Nkuba (le Dieu qui apporte le tonnerre). A la mort de leur père, les enfants partent vivre chez leur oncle Emmanuel. La pauvreté et la rancœur poussent la veuve et les enfants à se battre en travaillant dur. Pour un enfant tutsi, il faut être premier de la classe pour obtenir une bourse et continuer ses études. Si la fraternité entre certains élèves ou la solidarité entre villageois dépassent les différences entre ethnies, un Tutsi peut se faire malmener par les militaires ou les hutus engagés politiquement. Alors que Roger s’engage dans le front patriotique rwandais,son frère Jean-Patrick veut défendre les Tutsi en allant aux Jeux Olympiques. Il parie sur ses jambes et sa rage de vaincre pour emmener les Tutsis vers la victoire. Au travers des rencontres, nous découvrons les différents visages du Rwanda. La complexité et le dessin ambigu de l’entraîneur hutu, l’incompréhension naïve d’un couple américain, l’amitié indéfectible de Daniel, l’engagement politique de Béa et sa famille et surtout la fraternité émouvante de Roger enrichissent de manière romanesque et passionnante le récit atroce de cette guerre inter-ethnies. C’est avec beaucoup de chaleur humaine que le rêve personnel d’un jeune garçon ambitieux nous emmène aux plus rudes moments d’un peuple déchiré au sein, pourtant, d’une si belle région dominée par le lac Kivu.
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