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À l'origine de toute ouvre, artistique ou autre : une mort. Et l'ouvre est censée effectuer le deuil, telle est aujourd'hui la vulgate. On sait moins que la mort en est aussi le terme, non pas tant la mort physique de l'auteur, car son ouvre lui survit, mais cette seconde mort à laquelle tout un chacun est promis lorsque le temps vient où plus aucune trace ne subsiste de ce qui a été réalisé. Une question s'ensuit, d'autant plus vive que l'ouvre produite sera davantage reconnue « immortelle » : comment se prêter à cette seconde mort alors même que l'ouvre en barre l'accès ? Chacun à sa manière, une romancière, Yoko Ogawa, un poète, Stéphane Mallarmé, un psychanalyste, Jacques Lacan, ont tenté de résoudre cette difficulté.
Selon quels biais ? Et comment se présenterait l'amour s'il devait, lui aussi, être délesté de son parfum d'éternité ?