Comment sommes-nous devenus réacs ?

Par : Frédérique Matonti
Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format ePub protégé est :
  • Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
  • Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
  • Non compatible avec un achat hors France métropolitaine
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages208
  • FormatePub
  • ISBN978-2-213-71517-9
  • EAN9782213715179
  • Date de parution10/11/2021
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille1005 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurFayard

Résumé

Aucune digue n'empêche plus aujourd'hui les représentants de l'extrême droite, voire de l'ultra-droite, d'intervenir dans les médias sous couvert d'objectivité et de respect de la pluralité politique. Certains offrent même une tribune de choix aux plus fervents réacs. Lesquels y dénoncent pêle-mêle l'islamo-gauchisme, le wokisme, la cancel culture (« on ne peut plus rien dire »), l'immigration incontrôlée ; à l'inverse, les tentatives d'expliquer sociologiquement un événement ou un comportement sont fréquemment assimilées à la « culture de l'excuse » et par là même dévaluées.
Il n'en a pas toujours été ainsi. L'omniprésence de ces discours est un symptôme de la modification plus générale des débats publics et des nombreuses batailles culturelles (à commencer par la lutte contre le racisme) que la gauche a perdues. Si l'on reprend toute la chaîne qui conduit de la production jusqu'à la diffusion des idées, les équilibres se sont considérablement modifiés depuis les années 1970.
Des nouvelles règles du monde intellectuel à la concentration de l'édition et des médias, en passant par la transformation des partis politiques, tout est fait pour que les fast thinkers et les experts auto-proclamés triomphent et portent haut la voix de la réaction. Jusqu'à quand ?
Aucune digue n'empêche plus aujourd'hui les représentants de l'extrême droite, voire de l'ultra-droite, d'intervenir dans les médias sous couvert d'objectivité et de respect de la pluralité politique. Certains offrent même une tribune de choix aux plus fervents réacs. Lesquels y dénoncent pêle-mêle l'islamo-gauchisme, le wokisme, la cancel culture (« on ne peut plus rien dire »), l'immigration incontrôlée ; à l'inverse, les tentatives d'expliquer sociologiquement un événement ou un comportement sont fréquemment assimilées à la « culture de l'excuse » et par là même dévaluées.
Il n'en a pas toujours été ainsi. L'omniprésence de ces discours est un symptôme de la modification plus générale des débats publics et des nombreuses batailles culturelles (à commencer par la lutte contre le racisme) que la gauche a perdues. Si l'on reprend toute la chaîne qui conduit de la production jusqu'à la diffusion des idées, les équilibres se sont considérablement modifiés depuis les années 1970.
Des nouvelles règles du monde intellectuel à la concentration de l'édition et des médias, en passant par la transformation des partis politiques, tout est fait pour que les fast thinkers et les experts auto-proclamés triomphent et portent haut la voix de la réaction. Jusqu'à quand ?