Comédiens et Comédiennes d’autrefois

Par : Victor Bled (du)
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  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-38469-194-4
  • EAN9782384691944
  • Date de parution21/08/2023
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurEditions Homme et Litterature

Résumé

La condition des comédiens avant 1789, leurs rapports avec le monde, avec les pouvoirs de l'État, forment la substance d'un curieux chapitre de notre histoire sociale, un de ceux peut-être qui mériteraient le mieux cette épigraphe : Humanité, ton nom véritable est contradiction ; ta loi, l'antinomie ; ta passion, le changement ; ta leçon, modestie, résignation, tolérance. Rien de plus étrange, en effet, de moins logique aussi que la conduite de la royauté, de l'Église envers cette classe : protégés, mais asservis par un gouvernement qui les déclare incapables de remplir certaines fonctions, les contraint d'exercer leur métier sous peine de prison, tandis que le clergé les excommunie s'ils ne le quittent, tantôt méprisés, tantôt encensés par les gens de qualité, qui leur font quelquefois donner les étrivières, mais le plus souvent les recherchent, jouent avec eux la comédie, et du moins contribuent à adoucir la rigueur de la déchéance religieuse et civile, les comédiens n'ont en droit qu'une existence précaire, et, contre cette quasi-servitude, ils ne se lasseront point de s'élever, jusqu'au jour où la révolution aura brisé leurs chaînes, émancipé les corps et les consciences.
La condition des comédiens avant 1789, leurs rapports avec le monde, avec les pouvoirs de l'État, forment la substance d'un curieux chapitre de notre histoire sociale, un de ceux peut-être qui mériteraient le mieux cette épigraphe : Humanité, ton nom véritable est contradiction ; ta loi, l'antinomie ; ta passion, le changement ; ta leçon, modestie, résignation, tolérance. Rien de plus étrange, en effet, de moins logique aussi que la conduite de la royauté, de l'Église envers cette classe : protégés, mais asservis par un gouvernement qui les déclare incapables de remplir certaines fonctions, les contraint d'exercer leur métier sous peine de prison, tandis que le clergé les excommunie s'ils ne le quittent, tantôt méprisés, tantôt encensés par les gens de qualité, qui leur font quelquefois donner les étrivières, mais le plus souvent les recherchent, jouent avec eux la comédie, et du moins contribuent à adoucir la rigueur de la déchéance religieuse et civile, les comédiens n'ont en droit qu'une existence précaire, et, contre cette quasi-servitude, ils ne se lasseront point de s'élever, jusqu'au jour où la révolution aura brisé leurs chaînes, émancipé les corps et les consciences.