Changer de prénom. De l'identité à l'authenticité

Par : Baptiste Coulmont

Formats :

Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format Multi-format est :
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages152
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7297-1151-1
  • EAN9782729711511
  • Date de parution09/08/2021
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurPresses universitaires de Lyon

Résumé

Changer de prénom, c'est chercher à « devenir soi-même » (ou redevenir soi-même). De nombreux travaux ont pointé les injonctions contemporaines à être authentique sans insister sur les outils aux mains des personnes cherchant à fabriquer leur authenticité. Pour le dire autrement : changer de prénom n'est pas seulement répondre à la question « qui suis-je ? » (à la question de l'identité ou de l'identification étatique), mais c'est aussi répondre à la question de l'authenticité : « qui suis-je en vérité ? ».
Identité et authenticité sont ainsi en tension dans les dossiers judiciaires. À travers une étude de la jurisprudence (soixante ans d'arrêts de cours d'appel, plusieurs dizaines d'observations d'audiences dans les tribunaux) et plusieurs mois de travail dans les archives des greffes, Baptiste Coulmont analyse comment le droit, petit à petit, en est venu à considérer le prénom non plus seulement sous l'angle de ses fonctions d'élément de l'état civil, à savoir sa capacité à identifier précisément un individu, mais aussi sous l'angle de ses fonctions connotatives : la capacité du prénom à indiquer l'appartenance à un groupe.
S'est ainsi construit un « droit à devenir soi-même », reconnu à présent par des juristes et des magistrats. On peut dès lors déployer une sociologie empirique de la fabrique de l'authenticité, en étudiant, à travers les archives judiciaires, les contextes où elle se manifeste concrètement. Autant d'histoires singulières qui racontent tour à tour le rapport de l'individu à son corps ou à son genre, ou encore à son sentiment d'appartenance nationale.
Changer de prénom, c'est chercher à « devenir soi-même » (ou redevenir soi-même). De nombreux travaux ont pointé les injonctions contemporaines à être authentique sans insister sur les outils aux mains des personnes cherchant à fabriquer leur authenticité. Pour le dire autrement : changer de prénom n'est pas seulement répondre à la question « qui suis-je ? » (à la question de l'identité ou de l'identification étatique), mais c'est aussi répondre à la question de l'authenticité : « qui suis-je en vérité ? ».
Identité et authenticité sont ainsi en tension dans les dossiers judiciaires. À travers une étude de la jurisprudence (soixante ans d'arrêts de cours d'appel, plusieurs dizaines d'observations d'audiences dans les tribunaux) et plusieurs mois de travail dans les archives des greffes, Baptiste Coulmont analyse comment le droit, petit à petit, en est venu à considérer le prénom non plus seulement sous l'angle de ses fonctions d'élément de l'état civil, à savoir sa capacité à identifier précisément un individu, mais aussi sous l'angle de ses fonctions connotatives : la capacité du prénom à indiquer l'appartenance à un groupe.
S'est ainsi construit un « droit à devenir soi-même », reconnu à présent par des juristes et des magistrats. On peut dès lors déployer une sociologie empirique de la fabrique de l'authenticité, en étudiant, à travers les archives judiciaires, les contextes où elle se manifeste concrètement. Autant d'histoires singulières qui racontent tour à tour le rapport de l'individu à son corps ou à son genre, ou encore à son sentiment d'appartenance nationale.