Ceux qui revenaient. et autres récits
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- Nombre de pages116
- FormatMulti-format
- ISBN978-2-38111-060-8
- EAN9782381110608
- Date de parution04/02/2021
- Protection num.NC
- Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
- ÉditeurEditions Le Mono
Résumé
Les soldats de France étaient passés par-là, puis les Anglais, puis les Allemands qui s'étaient battus avec les Anglais, dans le marécage même d'où se lèvent les peupliers. Que reste-t-il quand les soldats ont fait la soupe dans la cuisine et couché dans les chambres ? La mère se souvenait de la place que chaque chose occupait dans la maison couverte en tuiles, bâtie pour la famille, au bord d'un pré penchant ; elle se souvenait avec amour de chacune des quatre pièces d'en bas, de la cuisine surtout, aux murs revêtus de carreaux de faïence bleue.
Comme elle avait travaillé là, pendant que le père et les deux jeunes gens édifiaient la grande digue au-delà des peupliers, et asséchaient le terrain bas ! Ils rentraient le soir avec des feuilles de nénuphars, des débris de roseaux collés à leurs vêtements. Elle songeait surtout à Robert... Un jour de novembre 1914, comme les armées de chez nous soutenaient un grand combat dans les belles terres à blé du Nord, Robert, avec ceux de sa compagnie, avait traversé, sous les balles, un champ de deux kilomètres de long, et où le sol était partout creusé, où les racines des plantes, déchaussées par les obus, pointaient en l'air.
Ses camarades regardaient partout ailleurs ; lui, il regardait la terre...
Comme elle avait travaillé là, pendant que le père et les deux jeunes gens édifiaient la grande digue au-delà des peupliers, et asséchaient le terrain bas ! Ils rentraient le soir avec des feuilles de nénuphars, des débris de roseaux collés à leurs vêtements. Elle songeait surtout à Robert... Un jour de novembre 1914, comme les armées de chez nous soutenaient un grand combat dans les belles terres à blé du Nord, Robert, avec ceux de sa compagnie, avait traversé, sous les balles, un champ de deux kilomètres de long, et où le sol était partout creusé, où les racines des plantes, déchaussées par les obus, pointaient en l'air.
Ses camarades regardaient partout ailleurs ; lui, il regardait la terre...
Les soldats de France étaient passés par-là, puis les Anglais, puis les Allemands qui s'étaient battus avec les Anglais, dans le marécage même d'où se lèvent les peupliers. Que reste-t-il quand les soldats ont fait la soupe dans la cuisine et couché dans les chambres ? La mère se souvenait de la place que chaque chose occupait dans la maison couverte en tuiles, bâtie pour la famille, au bord d'un pré penchant ; elle se souvenait avec amour de chacune des quatre pièces d'en bas, de la cuisine surtout, aux murs revêtus de carreaux de faïence bleue.
Comme elle avait travaillé là, pendant que le père et les deux jeunes gens édifiaient la grande digue au-delà des peupliers, et asséchaient le terrain bas ! Ils rentraient le soir avec des feuilles de nénuphars, des débris de roseaux collés à leurs vêtements. Elle songeait surtout à Robert... Un jour de novembre 1914, comme les armées de chez nous soutenaient un grand combat dans les belles terres à blé du Nord, Robert, avec ceux de sa compagnie, avait traversé, sous les balles, un champ de deux kilomètres de long, et où le sol était partout creusé, où les racines des plantes, déchaussées par les obus, pointaient en l'air.
Ses camarades regardaient partout ailleurs ; lui, il regardait la terre...
Comme elle avait travaillé là, pendant que le père et les deux jeunes gens édifiaient la grande digue au-delà des peupliers, et asséchaient le terrain bas ! Ils rentraient le soir avec des feuilles de nénuphars, des débris de roseaux collés à leurs vêtements. Elle songeait surtout à Robert... Un jour de novembre 1914, comme les armées de chez nous soutenaient un grand combat dans les belles terres à blé du Nord, Robert, avec ceux de sa compagnie, avait traversé, sous les balles, un champ de deux kilomètres de long, et où le sol était partout creusé, où les racines des plantes, déchaussées par les obus, pointaient en l'air.
Ses camarades regardaient partout ailleurs ; lui, il regardait la terre...























