Ce que les savants pensent de nous et pourquoi ils ont tort. Critique de Pierre Bourdieu

Par : Pierre Verdrager

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  • Nombre de pages230
  • FormatePub
  • ISBN978-2-35925-105-0
  • EAN9782359251050
  • Date de parution12/03/2015
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille2 Mo
  • ÉditeurEmpécheurs de penser rond

Résumé

La sociologie de Pierre Bourdieu, qui s'est imposée bien au-delà du monde universitaire, est devenue incontournable. Et, dans le même temps, l'homme était devenu un défenseur des dominés et des opprimés, un militant de justes causes. Ce livre reprend tous les grands chantiers ouverts par le sociologue, mort en 2002 ? les femmes, les classes populaires, les sciences, l'Algérie, l'épistémologie ? afin de bien comprendre son mode d'exploration du monde.
En confrontant les positions de Bourdieu à celles d'autres chercheurs, Pierre Verdrager fait apparaître des traits permanents qui caractérisent la " sociologie critique " qu'il a fondée : une sociologie qui requiert des gens capables de trop peu, vulnérables en tout, mais des sociologues capables de tout et vulnérables en rien ! C'est le paradoxe du libérateur qui est contraint, pour libérer, d'aliéner ; mais aussi de s'aliéner, s'interdisant de voir que, dans bien des circonstances, les acteurs sont tout à fait capables de se libérer sans lui.
Contraindre les acteurs à ne pouvoir faire autrement que d'en appeler à un sociologue incapable de les voir autrement qu'incapables, telle est la violence symbolique dont se rend responsable le sociologue critique. Ce livre s'adresse d'abord aux acteurs et aux militants. En effet, il n'est pas certain qu'on doive considérer comme un bon guide quelqu'un qui ne croyait pas en l'intelligence des gens, qui faisait dépendre le changement social de la survenue de miracles, qui considérait toute prise de conscience comme une impossibilité et qui disait pis que pendre des associations.
Les militants n'ont pas besoin de guide ni d'homme providentiel capables d'indiquer ce qui est à faire : la science peut sans doute informer modestement l'action, certainement pas s'y substituer. La pédagogie ne remplacera jamais la politique. Tout compte fait, ce dont les acteurs ont d'abord besoin d'être libérés, c'est d'une sociologie critique qui se sent autorisée, au nom de son savoir accumulé et de ses " méthodes rigoureuses ", à les penser incapables de toute critique. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2010).
La sociologie de Pierre Bourdieu, qui s'est imposée bien au-delà du monde universitaire, est devenue incontournable. Et, dans le même temps, l'homme était devenu un défenseur des dominés et des opprimés, un militant de justes causes. Ce livre reprend tous les grands chantiers ouverts par le sociologue, mort en 2002 ? les femmes, les classes populaires, les sciences, l'Algérie, l'épistémologie ? afin de bien comprendre son mode d'exploration du monde.
En confrontant les positions de Bourdieu à celles d'autres chercheurs, Pierre Verdrager fait apparaître des traits permanents qui caractérisent la " sociologie critique " qu'il a fondée : une sociologie qui requiert des gens capables de trop peu, vulnérables en tout, mais des sociologues capables de tout et vulnérables en rien ! C'est le paradoxe du libérateur qui est contraint, pour libérer, d'aliéner ; mais aussi de s'aliéner, s'interdisant de voir que, dans bien des circonstances, les acteurs sont tout à fait capables de se libérer sans lui.
Contraindre les acteurs à ne pouvoir faire autrement que d'en appeler à un sociologue incapable de les voir autrement qu'incapables, telle est la violence symbolique dont se rend responsable le sociologue critique. Ce livre s'adresse d'abord aux acteurs et aux militants. En effet, il n'est pas certain qu'on doive considérer comme un bon guide quelqu'un qui ne croyait pas en l'intelligence des gens, qui faisait dépendre le changement social de la survenue de miracles, qui considérait toute prise de conscience comme une impossibilité et qui disait pis que pendre des associations.
Les militants n'ont pas besoin de guide ni d'homme providentiel capables d'indiquer ce qui est à faire : la science peut sans doute informer modestement l'action, certainement pas s'y substituer. La pédagogie ne remplacera jamais la politique. Tout compte fait, ce dont les acteurs ont d'abord besoin d'être libérés, c'est d'une sociologie critique qui se sent autorisée, au nom de son savoir accumulé et de ses " méthodes rigoureuses ", à les penser incapables de toute critique. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2010).