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" Dans les camps, il y a ceux qui survivent et ceux qui ne survivent pas. Il y a ceux qui reviennent et ceux qui ne reviennent pas. Personne ne sait pourquoi. C'est quelque chose qui vient du ciel. Il y a des anges, forcément. Je le crois. J'ai toujours eu deux anges avec moi. Je les ai toujours. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Peut-être parce qu'il fallait que je revienne. Il fallait que je dise ce que
d'autres ne diraient pas, que j'écrive ce que personne n'écrirait.
Je ne sais pas. Je n'y suis pour rien. "
Quelques semaines avant de mourir, Marceline Loridan-Ivens, déportée à Auschwitz-Birkenau à quinze ans dans le même convoi que Simone Veil, s'est confiée à David Teboul et Isabelle Wekstein-Steg. Ceci est son dernier récit.
"Le camp, j'y étais et j'y suis encore"
"Le camp, j'y étais et j'y suis encore".
Convaincue qu'elle a survécu pour une bonne raison, Marceline n'a jamais eu peur de raconter les camps de la mort. Elle fait part de ses souvenirs, de son vécu aussi bien avant sa déportation que pendant et après. Un traumatisme, elle l'explique, incompris et rejeté par beaucoup de ceux qui ne l'ont pas subi. Au point que le silence est tombé sur ces événements.
Un silence lourd de conséquences pour tous ceux mêlés à cette page de l'Histoire.
Un témoignage fort et nécessaire d'une des survivantes d'Auschwitz-Birkenau.