Avec Parasite, Bong Joon-ho a écrit une page d'histoire en devenant le premier cinéaste coréen à gagner la Palme d'or du festival de Cannes, puis lauréat des Oscars - entre autres celui du meilleur film, récompense inédite pour une ouvre tournée dans une langue autre que l'anglais. Ce triomphe a entériné la place de Bong Joon-ho comme l'un des chefs de file de la nouvelle génération de réalisateurs coréens.
Tout en tutoyant les sommets, Bong Joon-ho ne quitte pas des yeux les abîmes et ceux qui y sont relégués.
Du polar Memories of Murder au film de monstre The Host, en passant par ses productions internationales Snowpiercer et Mickey 17, chacun de ses films décrit crûment un monde où les démunis sont laminés par le système économique. Dans cette vision désespérée de la société, héritée de l'histoire sanglante de la Corée et des années de dictature, les issues positives sont des chimères et le chaos règne en maître.
Bong Joon-ho, désordre social raconte le parcours d'un réalisateur dont l'activisme balaye tout le spectre des problématiques sociales, et qui met sa virtuosité au service d'une conscience aiguë de la verticalité du monde.
Erwan Desbois est critique de cinéma.
Il appartient au comité de rédaction du site Accreds et est membre de l'International Cinephile Society. Aux éditions Playlist Society, il est l'auteur de J. J. Abrams ou l'éternel recommencement (2017), Lilly et Lana Wachoswki, la grande émancipation (2019), Hideo Kojima, aux frontières du jeu (2022) et a contribué à l'ouvrage collectif Mad Max, au-delà de la radicalité (2022).
Avec Parasite, Bong Joon-ho a écrit une page d'histoire en devenant le premier cinéaste coréen à gagner la Palme d'or du festival de Cannes, puis lauréat des Oscars - entre autres celui du meilleur film, récompense inédite pour une ouvre tournée dans une langue autre que l'anglais. Ce triomphe a entériné la place de Bong Joon-ho comme l'un des chefs de file de la nouvelle génération de réalisateurs coréens.
Tout en tutoyant les sommets, Bong Joon-ho ne quitte pas des yeux les abîmes et ceux qui y sont relégués.
Du polar Memories of Murder au film de monstre The Host, en passant par ses productions internationales Snowpiercer et Mickey 17, chacun de ses films décrit crûment un monde où les démunis sont laminés par le système économique. Dans cette vision désespérée de la société, héritée de l'histoire sanglante de la Corée et des années de dictature, les issues positives sont des chimères et le chaos règne en maître.
Bong Joon-ho, désordre social raconte le parcours d'un réalisateur dont l'activisme balaye tout le spectre des problématiques sociales, et qui met sa virtuosité au service d'une conscience aiguë de la verticalité du monde.
Erwan Desbois est critique de cinéma.
Il appartient au comité de rédaction du site Accreds et est membre de l'International Cinephile Society. Aux éditions Playlist Society, il est l'auteur de J. J. Abrams ou l'éternel recommencement (2017), Lilly et Lana Wachoswki, la grande émancipation (2019), Hideo Kojima, aux frontières du jeu (2022) et a contribué à l'ouvrage collectif Mad Max, au-delà de la radicalité (2022).