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Ce livre d'histoire urbaine place au cœur de son analyse deux groupes sociaux déterminés par avance, les Bamboma, premiers occupants du site de
Boma, et les Yombe du Bas-fleuve, occupant la forêt au nord de Boma et formant une entité économiquement forte. Concrètement l'auteur a voulu démontrer que l'existence de la ville de Boma est rendue possible grâce à sa proximité avec la
riche contrée du Mayombe ainsi que par le dynamisme et le sérieux de sa population.
En tant que ville, l'histoire de Boma est ponctuée par deux événements importants à savoir : la constitution du pouvoir politique et commercial basé sur l'importation des produits européens et la vente des vivres, mais surtout dans le marché d'esclaves, spécialement Yombe et l'implantation de l'Etat indépendant du Congo (EIC) ayant entraîné l'arrivée massive d'une population étrangère au
détriment de l'autorité coutumière.
Dans ce processus de prise de pouvoir, les Belges s'engagent dans la transformation de cet espace, en créant et en baptisant des rues et des avenues, des places publiques et en construisant des bâtiments, symboles du pouvoir colonial. Mais ce processus est réalisé dans un souci de protéger la vie de l'homme blanc. Sur le plan de la recherche, l'auteur a voulu combler la lacune historiographique concernant la ville de Boma.
En effet jusqu'à un passé récent, la
question des villes d'Afrique semblait ne pas intéresser grand nombre d'historiens. A ce qui concerne le Congo démocratique, hormis quelques travaux cités dans le livre, les recherches réalisées en la matière restent du domaine des anthropologues, des sociologues et des géographes.
