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En dépit des apparences, ces cinq personnages ont plus de mal à cohabiter avec eux même qu'avec les autres. Plaisirs minuscules saisis au vol, cours prêts à éclater, Bien des ciels au dessus du septième capte la poésie du quotidien et restitue l'essence des relations humaines. Une comédie dramatique à la sincérité désarmante, qui fait mouche.
La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie
Eva, Lou, Casper, Elsie, Jos.
Cinq narrateurs, cinq voix dont les questionnements sont universels. Eva et Elsie, deux sours que tout oppose. L'aînée, éclatante, aime Casper - peintre passionné, qui est fou d'elle -, mais n'ose plaquer mari et enfants pour lui. La cadette, malheureuse en amour, se trouve nulle et se dédie aux autres. Tandis que Lou, sa nièce malicieuse, la trouve géniale. Et Jos, leur père et grand-père, se noie dans l'alcool de peur de regarder la vie en face.
Leurs histoires sont faites de bonheurs inattendus, de complications dérisoires, de secrets trop lourds à porter, d'obstacles insurmontables et de tentatives désespérées pour tout sauver.
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
L’écrivain belge Griet Op de Beeck nous propose avec “Bien des ciels au-dessus du septième” une remarquable méditation romanesque sur le sens de l’existence à travers le prisme de quatre représentants d’une famille belge et un cinquième, cinq personnages qui sont autant de narrateurs tissant le grand récit de l’existence. L’écrivain sait dépeindre avec beaucoup d’acuité et de tendresse la complexité des rapports humains mais aussi la manière dont chacun se détermine face à sa propre existence.
Griet Op de Beeck a choisi à travers ses cinq protagonistes de s’intéresser à trois générations confrontées à leurs propres désirs et aux difficultés inhérentes à l’existence. D’abord il y a Jos qui boit beaucoup trop pour adoucir son rapport à la vie. Ses deux filles Eva et Elsie s’opposent par leurs personnalités. Elsie est mère de famille, en apparence bien dans sa peau mais qui aime Casper, un artiste qui l’aime profondément mais pour lequel elle ne parvient pas à remettre sa vie de famille en cause. Sa soeur Eva, n’a pas vraiment de considération pour elle même et se consacre énormémement aux autres pour échapper à son malaise. De son côté sa nièce de douze ans l’encourage à fréquenter les sites de rencontres pour se trouver un petit ami.
La peinture de ce quintuor ne nous épargne rien des bonheurs et des douleurs de l’existence et c’est sans doute ce qui fait la force de ce récit qui suscite une incroyable émotion chez le lecteur. La vie est souvent compliquée semble nous dire l’écrivain mais parfois un bonheur inattendu surgit et nous fait tout oublier., y compris les secrets trop lourds pour nos frêles épaules.
“Bien des ciels au-dessus du septième” examine bien des possibles narratifs comme autant de méditations sur l’existence. Roman à la fois sensible et puissant, il contient une force évocatrice qui ne vous laissera pas indemne au terme de sa lecture mais ne lisons nous pas des romans pour connaitre justement ce type d’expérience…?
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)