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Hugo célébra, lors des funérailles de Balzac, l'unité de son ouvre comme l'effet d'une « splendide et souveraine intelligence » : « Tous ses livres ne forment qu'un livre, livre vivant, lumineux, profond, où l'on voit aller et venir et marcher et se mouvoir, avec je ne sais quoi d'effaré et de terrible mêlé au réel, toute notre civilisation contemporaine. » Cette ouvre, faite d'ouvres nombreuses, a conquis son unité dans le temps de sa composition progressive et de sa publication.
Les études réunies ici s'attachent à quelques aspects spécifiques de cette « éternelle genèse » et analysent le travail incessant, toujours repris, dans la construction de l'ensemble : l'importance de la correspondance et des manuscrits eux-mêmes ; le sens des changements de structures, et d'ouvertures, le jeu si singulier des « épreuves » ; la théorie de l'ouvre qui se conçoit en figure, dans l'invention d'un style, comme une dramaturgie de l'écriture.