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Azadi signifie " liberté " en persan. Certains la rêvent et d'autres paient le prix pour la vivre.
Téhéran, juin 2009.
Après les élections truquées qui ont imposé pour la seconde fois Mahmoud Ahmadinejad à la tête de la République islamique d'Iran, une colère sourde s'empare de la jeunesse instruite de Téhéran et les manifestations se multiplient malgré une répression féroce.
Raha, étudiante en architecture, son fiancé Kian et leurs amis, ont sincèrement cru que le temps du changement était arrivé.
Mais la supercherie qui a permis à Ahmadinejad de s'autoproclamer élu a définitivement transformé leur crédulité en un sentiment de trahison profonde et d'injustice.
Malgré les mises en garde de leurs aînés qui ont connu les révolutions antérieures, rien ne peut les empêcher de risquer leur vie et leur liberté en descendant dans la rue.
Et malgré les suppliques de ses parents, chaque matin, Raha se lève pour aller manifester.
Une première fois, elle doit sa survie à Hossein, jeune garde révolutionnaire, qui saura la mettre en lieu sûr. Mais quelques jours plus tard, Raha est arrêtée en pleine manifestation et une réclusion d'une violence inouïe bouleversera sa vie...
Dans un pays où l'application de la loi est arbitraire et où le sort des femmes n'a aucune importance, Raha se bat pour que justice lui soit rendue. Mais ceux qui marchaient à ses côtés pour défendre des idéaux politiques sauront-ils l'accompagner dans cette épreuve ? Hossein, tiraillé entre ses sentiments naissants et sa loyauté vis-à-vis de sa foi aussi bien que du régime, la soutiendra-t-il ? Existe-t-il seulement une place, dans un tel contexte, pour deux êtres que tout oppose ?
Lecture mitigée
Nous sommes en juin 2009, les élections ont été truquées pour que Mahmoud Ahmadinejad reste à la tête du pays. La jeunesse aisée s’empare de la rue et manifeste son mécontentement, avec allégresse, sur la place Azadi. Chaque jour, Raha, étudiante en architecture, et ses amis rejoignent les manifestants. Un vent de liberté semble souffler. Oui, mais voilà…
Raha violée, torturée en prison voit son monde s’écrouler et essaie de se reconstruire avec, entre autre, le procès contre ses bourreaux. Mais au fait, porter plainte pour viol en Iran, est-ce possible ? J’ai cherché et trouvé une vidéo où Saïdeh Pakravan répond sûrement impossible, ce dont je me doutais.
La force du livre de Saïdeh Pakravan est de nous montrer, à travers les conversations des protagonistes de ce roman plusieurs faces de l’Iran. J’y ai trouvé de grandes différences entre les ruraux et les citadins, la classe aisée et la classe ouvrière, les religieux et les laïcs (mais emploie-t-on ce mot ?). Le régime iranien est passé maître es-rouerie et les iraniens dans le jeu du chat et de la souris. Gare s’ils se font prendre !!
Quelques bémols dans ce livre trop manichéen. La jeunesse dorée représente la liberté. Hossein, Le gardien de la révolution qui sauvera 2 fois Raha, d’origine paysanne très modeste se situe du côté du pouvoir en place. Comme l’impression que les dés sont pipés dès le départ. Beaucoup de bavardages, de pages inutiles alourdissent le livre. Je crois que j’aurais aimé un livre plus resserré.
Une lecture mitigée. J’ai versé des larmes (je n’ai pas un cœur de pierre, que diantre) à la lecture du viol et de la destruction de Raha. J’ai goûté ces différents points de vue, mais…