Au service de l'Etat. Les fonctionnaires intermédiaires au XIXe siècle
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- Nombre de pages366
- FormatMulti-format
- ISBN978-2-7535-3124-6
- EAN9782753531246
- Date de parution05/02/2015
- Protection num.NC
- Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
- ÉditeurPresses universitaires de Rennes
Résumé
Qu'y a-t-il de commun, au xixe siècle, entre un professeur de lycée, un capitaine de cavalerie, un inspecteur des Contributions indirectes et un receveur des Postes ? Tous sont fonctionnaires. Mieux encore : aucun n'appartient à la haute fonction publique, aucun n'appartient non plus à la petite administration. Tous peuvent être ainsi considérés comme des fonctionnaires « moyens » ou « intermédiaires » : groupe aux contours flous sans doute, mais dont l'existence n'est pas discutable et dont l'importance ne cesse de croître au xixe siècle par suite du développement continu de l'état.
Ce livre voudrait percer quelques-uns des ressorts administratifs, sociaux mais aussi culturels qui sous-tendent son émergence. À cette fin, trois professions tests ont été choisies : les « gradés » de préfecture, les percepteurs et les conducteurs des Ponts et chaussées. 553 trajectoires individuelles ont été reconstituées. De leur analyse émerge toute une série de dynamiques communes : les fonctionnaires intermédiaires proviennent de milieux de plus en plus populaires, mais leur niveau de vie, lui, demeure satisfaisant ; ils s'affirment comme des cadres administratifs avant l'heure, mais ils se heurtent, bien malgré leurs compétences, qui s'accroissent, à la fermeture maintenue des grades supérieurs ; leur mobilisation collective est bien réelle, mais elle ne se départit jamais d'une grande prudence vis-à-vis de leur hiérarchie administrative.
Peu à peu, au fil des pages, au croisement de l'histoire des classes moyennes et de l'histoire de l'état, c'est toute la complexité mais aussi la cohérence de ce groupe intercalé entre les troupes et les élites administratives qui apparaît. Ascension et sécurité contre obéissance et fidélité : tels sont semble-t-il les termes du pacte lentement conclu entre les fonctionnaires intermédiaires et l'état.
Nul doute que nombre d'habitudes, nombre de réflexes jugés aujourd'hui constitutifs de la société administrative ne dérivent de cette histoire méconnue.
Ce livre voudrait percer quelques-uns des ressorts administratifs, sociaux mais aussi culturels qui sous-tendent son émergence. À cette fin, trois professions tests ont été choisies : les « gradés » de préfecture, les percepteurs et les conducteurs des Ponts et chaussées. 553 trajectoires individuelles ont été reconstituées. De leur analyse émerge toute une série de dynamiques communes : les fonctionnaires intermédiaires proviennent de milieux de plus en plus populaires, mais leur niveau de vie, lui, demeure satisfaisant ; ils s'affirment comme des cadres administratifs avant l'heure, mais ils se heurtent, bien malgré leurs compétences, qui s'accroissent, à la fermeture maintenue des grades supérieurs ; leur mobilisation collective est bien réelle, mais elle ne se départit jamais d'une grande prudence vis-à-vis de leur hiérarchie administrative.
Peu à peu, au fil des pages, au croisement de l'histoire des classes moyennes et de l'histoire de l'état, c'est toute la complexité mais aussi la cohérence de ce groupe intercalé entre les troupes et les élites administratives qui apparaît. Ascension et sécurité contre obéissance et fidélité : tels sont semble-t-il les termes du pacte lentement conclu entre les fonctionnaires intermédiaires et l'état.
Nul doute que nombre d'habitudes, nombre de réflexes jugés aujourd'hui constitutifs de la société administrative ne dérivent de cette histoire méconnue.
Qu'y a-t-il de commun, au xixe siècle, entre un professeur de lycée, un capitaine de cavalerie, un inspecteur des Contributions indirectes et un receveur des Postes ? Tous sont fonctionnaires. Mieux encore : aucun n'appartient à la haute fonction publique, aucun n'appartient non plus à la petite administration. Tous peuvent être ainsi considérés comme des fonctionnaires « moyens » ou « intermédiaires » : groupe aux contours flous sans doute, mais dont l'existence n'est pas discutable et dont l'importance ne cesse de croître au xixe siècle par suite du développement continu de l'état.
Ce livre voudrait percer quelques-uns des ressorts administratifs, sociaux mais aussi culturels qui sous-tendent son émergence. À cette fin, trois professions tests ont été choisies : les « gradés » de préfecture, les percepteurs et les conducteurs des Ponts et chaussées. 553 trajectoires individuelles ont été reconstituées. De leur analyse émerge toute une série de dynamiques communes : les fonctionnaires intermédiaires proviennent de milieux de plus en plus populaires, mais leur niveau de vie, lui, demeure satisfaisant ; ils s'affirment comme des cadres administratifs avant l'heure, mais ils se heurtent, bien malgré leurs compétences, qui s'accroissent, à la fermeture maintenue des grades supérieurs ; leur mobilisation collective est bien réelle, mais elle ne se départit jamais d'une grande prudence vis-à-vis de leur hiérarchie administrative.
Peu à peu, au fil des pages, au croisement de l'histoire des classes moyennes et de l'histoire de l'état, c'est toute la complexité mais aussi la cohérence de ce groupe intercalé entre les troupes et les élites administratives qui apparaît. Ascension et sécurité contre obéissance et fidélité : tels sont semble-t-il les termes du pacte lentement conclu entre les fonctionnaires intermédiaires et l'état.
Nul doute que nombre d'habitudes, nombre de réflexes jugés aujourd'hui constitutifs de la société administrative ne dérivent de cette histoire méconnue.
Ce livre voudrait percer quelques-uns des ressorts administratifs, sociaux mais aussi culturels qui sous-tendent son émergence. À cette fin, trois professions tests ont été choisies : les « gradés » de préfecture, les percepteurs et les conducteurs des Ponts et chaussées. 553 trajectoires individuelles ont été reconstituées. De leur analyse émerge toute une série de dynamiques communes : les fonctionnaires intermédiaires proviennent de milieux de plus en plus populaires, mais leur niveau de vie, lui, demeure satisfaisant ; ils s'affirment comme des cadres administratifs avant l'heure, mais ils se heurtent, bien malgré leurs compétences, qui s'accroissent, à la fermeture maintenue des grades supérieurs ; leur mobilisation collective est bien réelle, mais elle ne se départit jamais d'une grande prudence vis-à-vis de leur hiérarchie administrative.
Peu à peu, au fil des pages, au croisement de l'histoire des classes moyennes et de l'histoire de l'état, c'est toute la complexité mais aussi la cohérence de ce groupe intercalé entre les troupes et les élites administratives qui apparaît. Ascension et sécurité contre obéissance et fidélité : tels sont semble-t-il les termes du pacte lentement conclu entre les fonctionnaires intermédiaires et l'état.
Nul doute que nombre d'habitudes, nombre de réflexes jugés aujourd'hui constitutifs de la société administrative ne dérivent de cette histoire méconnue.