Le cas de Nola Grayson désespère Tielden Shelby, son agent de placement. En raison de ses idées avant-gardistes, elle se fait renvoyer de tous les postes qu’il lui confie et, à cause d’elle, sa réputation en pâtit. En 1910, la bourgeoisie de Londres ne peut accepter les idées de la préceptrice : quel scandale ! Enseigner aux petites filles qu’elles peuvent faire les mêmes activités que les garçons et prôner l’émancipation de la femme ! La société n’est pas prête.
Tielden propose alors une mission à Nola : un poste, dans l’outback australien où personne ne connaît
la jeune femme ; elle accepte de relever le défi. Il tente de la prévenir des conditions difficiles, mais elle n’a pas peur. Hélas, après une longue traversée en bateau, puis un trajet en diligence, très chaotique, elle ne reçoit pas l’accueil escompté : c’est un homme qui était attendu. Nola saura-t-elle convaincre son employeur qu’elle est capable de survivre au climat australien, avant le prochain départ de navire vers l’Europe ?
Nola cherche à s’imposer avec sa personnalité tourbillonnante. Elle est déterminée à montrer sa force de caractère et sa résistance aux épreuves. Par moments, son caractère fougueux conduit à des situations qu’elle ne désirait pas et elle obtient l’effet inverse. Mais elle sait reconnaître quand elle va trop loin : elle en devient touchante d’humilité. J’ai adoré cette femme, car toutes ses actions sont motivées par le désir de bien faire. Malgré l’accueil glacial qu’elle reçoit, à son arrivée, elle veut aider ceux qui la rejettent, même malgré eux. Elle entend les difficultés qu’ils vivent, en raison de la sécheresse, de la pluie qui ne tombe pas, du bétail qui meurt par manque d’eau et elle en souffre. Avant son départ, elle s’est documentée et elle propose des innovations. Évidemment, elle n’est pas écoutée : elle est une femme et, en plus, une citadine. Certaines de ses initiatives sont couronnées de succès, d’autres mènent à la catastrophe, lui montrant que les habitants possèdent ce qu’elle n’a pas : l’expérience.
Nola est, également, confrontée à des mystères. Que sont devenues les femmes qui vivaient, avant, dans le domaine Reinhart ? Pour quelle raison, Langford Reinhart est-il acariâtre, méchant et aigri ? Que cache Galen, son régisseur ? Les personnages masculins sont captivants. J’ai énormément aimé la manière dont la jeune institutrice s’est comportée avec eux. Elle m’a fait rire, elle m’a fait peur et elle m’a émue. Elle ne se laisse pas faire, parfois au mépris du danger. Elle est, également, à l’origine de transformations qu’elle était la seule à pouvoir réaliser, en raison de son caractère impétueux. Grâce à elle, des moments émouvants se produisent. Mais, tel un boomerang, le passé se rappelle à elle. Quel choix fait-elle ?
Enfin, j’ai adoré la description du contexte dans lequel évolue Nola. Elle arrive en terre étrangère et est confrontée à ce qu’elle ne connaît pas. L’auteure m’a plongée dans les difficiles conditions climatiques du bush en Australie : la faune sauvage, la pluie qui n’est pas tombée, depuis des années, les attaques d’insectes, les grandes étendues désertiques, le peu de femmes présentes, etc. Elle dépeint les difficultés endurées par les éleveurs, le manque de confort, les douleurs provoquées par la perte d’animaux. Elle décrit les croyances et le mode de vie des Aborigènes, ainsi que leurs relations avec les colons. Nola côtoie des êtres formidables, mais elle est, aussi, la cible de terribles agissements. En sort-elle indemne ?
C’est le troisième livre que je lis d’Elizabeth Haran. J’ai la sensation que chacun a été une étape dans sa création. J’avais beaucoup aimé Le Pays du Soleil rouge, j’avais eu un coup de cœur pour Etoiles dans le ciel du Sud, et il a été encore plus fort pour Au pays des Eucalyptus. Le thème de l’outback australien est très abouti et l’auteure nous fait autant ressentir la dureté de la vie que les sources de joie. La personnalité de Nola m’a entièrement embarquée. Je suis complètement fan de cette femme qui se bat pour l’émancipation de la femme : même si son combat s’arrête à son entourage proche, c’est déjà énorme, car c’est ainsi que les mentalités peuvent évoluer. Je l’ai adorée, aussi, pour sa générosité de cœur et sa sensibilité à la douleur des autres. J’ai eu un énorme coup de cœur pour cette saga romanesque dépaysante.
Une héroïne au caractère affirmé
Le cas de Nola Grayson désespère Tielden Shelby, son agent de placement. En raison de ses idées avant-gardistes, elle se fait renvoyer de tous les postes qu’il lui confie et, à cause d’elle, sa réputation en pâtit. En 1910, la bourgeoisie de Londres ne peut accepter les idées de la préceptrice : quel scandale ! Enseigner aux petites filles qu’elles peuvent faire les mêmes activités que les garçons et prôner l’émancipation de la femme ! La société n’est pas prête.
Tielden propose alors une mission à Nola : un poste, dans l’outback australien où personne ne connaît la jeune femme ; elle accepte de relever le défi. Il tente de la prévenir des conditions difficiles, mais elle n’a pas peur. Hélas, après une longue traversée en bateau, puis un trajet en diligence, très chaotique, elle ne reçoit pas l’accueil escompté : c’est un homme qui était attendu. Nola saura-t-elle convaincre son employeur qu’elle est capable de survivre au climat australien, avant le prochain départ de navire vers l’Europe ?
Nola cherche à s’imposer avec sa personnalité tourbillonnante. Elle est déterminée à montrer sa force de caractère et sa résistance aux épreuves. Par moments, son caractère fougueux conduit à des situations qu’elle ne désirait pas et elle obtient l’effet inverse. Mais elle sait reconnaître quand elle va trop loin : elle en devient touchante d’humilité. J’ai adoré cette femme, car toutes ses actions sont motivées par le désir de bien faire. Malgré l’accueil glacial qu’elle reçoit, à son arrivée, elle veut aider ceux qui la rejettent, même malgré eux. Elle entend les difficultés qu’ils vivent, en raison de la sécheresse, de la pluie qui ne tombe pas, du bétail qui meurt par manque d’eau et elle en souffre. Avant son départ, elle s’est documentée et elle propose des innovations. Évidemment, elle n’est pas écoutée : elle est une femme et, en plus, une citadine. Certaines de ses initiatives sont couronnées de succès, d’autres mènent à la catastrophe, lui montrant que les habitants possèdent ce qu’elle n’a pas : l’expérience.
Nola est, également, confrontée à des mystères. Que sont devenues les femmes qui vivaient, avant, dans le domaine Reinhart ? Pour quelle raison, Langford Reinhart est-il acariâtre, méchant et aigri ? Que cache Galen, son régisseur ? Les personnages masculins sont captivants. J’ai énormément aimé la manière dont la jeune institutrice s’est comportée avec eux. Elle m’a fait rire, elle m’a fait peur et elle m’a émue. Elle ne se laisse pas faire, parfois au mépris du danger. Elle est, également, à l’origine de transformations qu’elle était la seule à pouvoir réaliser, en raison de son caractère impétueux. Grâce à elle, des moments émouvants se produisent. Mais, tel un boomerang, le passé se rappelle à elle. Quel choix fait-elle ?
Enfin, j’ai adoré la description du contexte dans lequel évolue Nola. Elle arrive en terre étrangère et est confrontée à ce qu’elle ne connaît pas. L’auteure m’a plongée dans les difficiles conditions climatiques du bush en Australie : la faune sauvage, la pluie qui n’est pas tombée, depuis des années, les attaques d’insectes, les grandes étendues désertiques, le peu de femmes présentes, etc. Elle dépeint les difficultés endurées par les éleveurs, le manque de confort, les douleurs provoquées par la perte d’animaux. Elle décrit les croyances et le mode de vie des Aborigènes, ainsi que leurs relations avec les colons. Nola côtoie des êtres formidables, mais elle est, aussi, la cible de terribles agissements. En sort-elle indemne ?
C’est le troisième livre que je lis d’Elizabeth Haran. J’ai la sensation que chacun a été une étape dans sa création. J’avais beaucoup aimé Le Pays du Soleil rouge, j’avais eu un coup de cœur pour Etoiles dans le ciel du Sud, et il a été encore plus fort pour Au pays des Eucalyptus. Le thème de l’outback australien est très abouti et l’auteure nous fait autant ressentir la dureté de la vie que les sources de joie. La personnalité de Nola m’a entièrement embarquée. Je suis complètement fan de cette femme qui se bat pour l’émancipation de la femme : même si son combat s’arrête à son entourage proche, c’est déjà énorme, car c’est ainsi que les mentalités peuvent évoluer. Je l’ai adorée, aussi, pour sa générosité de cœur et sa sensibilité à la douleur des autres. J’ai eu un énorme coup de cœur pour cette saga romanesque dépaysante.