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L'environnement dans lequel s'organisent et se réalisent les programmes d'enterrement des morts dans nos villes suscite des réactions qui tendent toutes à condamner la façon dont se déroulent ces cérémonies. Aussi, Luc Mebenga Tamba se demande si cela n'est pas dû au fait que ces cérémonies ont, aujourd'hui, perdu de vue " la fonction principale et traditionnelle des cérémonies d'enterrement qui était d'aider le mort à regagner le royaume de ses ancêtres dans les conditions rituelles idéales ".
L'auteur en arrive à la conclusion que 1 " on constate... à travers les modèles des obsèques ainsi étudiés, que l'homme n'est plus au centre du monde, encore moins la créature la plus précieuse... hautement socialisée ". L'homme semble exploiter l'homme par le biais de la mort pour renforcer ses positions dans la vie. Face à la mort, le Camerounais négro-africain intègre plus ou moins " la mort comme un élément nécessaire du circuit vital ".
Il tend plutôt à la banaliser. Et, si les morts sont encore " pris en charge par le groupe ", la finalité n'est pas toujours parce qu'on veut donner du " prestige à l'ancêtre " et consacrer sa " réincarnation éventuelle " chez les vivants... Lentement mais progressivement, le Négro-Africain, au Cameroun, se distancie de sa pédagogie de la mort ; tout au moins, il en crée une autre qu'il faut dès l'instant recommencer à étudier.