Anamorphoses carcérales. Torsions, distorsions, rétorsions perceptives et perspectives curieuses

Par : Béatrice Han

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  • Nombre de pages250
  • FormatePub
  • ISBN978-2-336-48231-6
  • EAN9782336482316
  • Date de parution24/04/2025
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille2 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierPierre-François Moreau

Résumé

Ce livre est un parcours?: un chemin de traverse à la fois philosophique et anthropologique qui cherche à penser la prison comme corps, le corps de la prison en épousant, au ras de leurs perceptions, les corps qu'elle incarcère (celui des détenus qui sont venus en cours et le mien, pour un temps enfermé avec eux). La prison est une chair?: elle prend les corps. Elle les enserre, les malaxe, les tord et les assimile.
Elle perturbe les sens dans leur fonctionnement naturel et les contraint à prendre d'autres postures et habitudes perceptives, à inventer d'autres sensations. Comme une toile d'araignée, elle tisse tout autour d'eux un filet invisible et n'existe réciproquement dans sa concrétude et sa réalité sensible que par les corps sentants qui constituent sa chair et qui, entrelacés à elle, en deviennent le senti affleurant au non-dit.
La prison est la peau, la peau est une prison. Elle déforme la perception de l'espace, du temps, de la durée et des lieux. Elle distord les images, engendre des chimères et finit par dresser à la place des représentations, des formes dilatées, méconnaissables, tellement défigurées qu'elles commencent à produire une autre réalité, factice et concurrente, où les fantasmes se mêlant aux frustrations et aux images perverties d'un dehors aboli, engendrent d'autres mondes, puissants, illusoires mais aussi bien réels?: les anamorphoses vivantes d'une expérience dépravée.
 
Ce livre est un parcours?: un chemin de traverse à la fois philosophique et anthropologique qui cherche à penser la prison comme corps, le corps de la prison en épousant, au ras de leurs perceptions, les corps qu'elle incarcère (celui des détenus qui sont venus en cours et le mien, pour un temps enfermé avec eux). La prison est une chair?: elle prend les corps. Elle les enserre, les malaxe, les tord et les assimile.
Elle perturbe les sens dans leur fonctionnement naturel et les contraint à prendre d'autres postures et habitudes perceptives, à inventer d'autres sensations. Comme une toile d'araignée, elle tisse tout autour d'eux un filet invisible et n'existe réciproquement dans sa concrétude et sa réalité sensible que par les corps sentants qui constituent sa chair et qui, entrelacés à elle, en deviennent le senti affleurant au non-dit.
La prison est la peau, la peau est une prison. Elle déforme la perception de l'espace, du temps, de la durée et des lieux. Elle distord les images, engendre des chimères et finit par dresser à la place des représentations, des formes dilatées, méconnaissables, tellement défigurées qu'elles commencent à produire une autre réalité, factice et concurrente, où les fantasmes se mêlant aux frustrations et aux images perverties d'un dehors aboli, engendrent d'autres mondes, puissants, illusoires mais aussi bien réels?: les anamorphoses vivantes d'une expérience dépravée.