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Proust Marcel - À l'ombre des jeunes filles en fleurs - À la recherche du temps perdu 2 : Amoureux de Gilberte, le narrateur finit par être reçu chez les Swann. Ses visites deviennent régulières. Il y fait la connaissance d'un écrivain connu qu'il admire, Bergotte. Mais Gilberte ne tarde pas à le trouver trop présent, trop envahissant. Leur relation se tend et finit par se rompre. Le jeune homme en ressent une vive souffrance mais continue à voir les Swann.
Puis, peu à peu, son chagrin s'estompe.
Sa santé fragile nécessite, deux ans après ces événements, un séjour à Balbec où il part avec sa grand-mère. Il s'habitue peu à peu à la vie de cette petite ville, y rencontre une amie de sa grand-mère et son neveu, dont il fait la connaissance, d'abord de manière quelque peu rugueuse. Il rencontre également une bande de jeune fille, parmi lesquelles Albertine dont il tombe amoureux mais qui le repousse.
La saison achevée, le narrateur rentre alors à Paris.
Déconcertant
Disons-le tout de suite, ce n'est pas mon tome préféré parce qu'il m'a totalement déroutée, à un tel point que j'ai été obligée d'aller chercher de l'aide auprès de ma collègue Michèle qui a su me diriger vers deux articles intéressants et surtout m'expliquer avec ses mots simples de prof de lettres pourquoi Marcel Proust, dont la mère était d'origine juive, tenait des propos qui me semblaient friser l'antisémitisme. Et là, il faut que j'admette mon ignorance, je ne connaissais pas les origines juives de Proust et je ne savais pas qu'il était homosexuel. Pour tout autre livre, ça n'aurait peut-être pas d'importance. Mais dans la grande oeuvre qu'est A la recherche du temps perdu, l'antisémitisme et l'homophobie qu'on peut attribuer à l'auteur sont tant liés à son désir de cacher ce qu'il est à une société qui ne pourrait pas l'accepter que ça devient essentiel. Et ce n'est donc qu'au quatrième tome de cette intégrale que j'ai compris que j'avais raté l'importance des allusions à la religion catholique, et que si j'avais apprécié à sa juste valeur la description des aubépines dans le premier tome, je n'en avais pas compris la portée. Je dirais donc que ce tome n'est pas mon préféré mais qu'il restera gravé en moi pour m'avoir dessillé les yeux.