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Une forme d'art brut. Non que la musique soit agressive ou primitive. Non qu'elle se contenterait de figures répétées : ici, ça furète, ça bifurque, ça prend à contrepied, ça change de couleur en permanence. Non qu'elle manquerait de sophistication, il suffit d'écouter les murmures, les bruissements, les crépitements, les clair-obscur des frappes, de même que cette science du jeu des saxophones pour nous offrir des matières contrastées, irisées, éraillées ou feutrées, aux paysages imaginaires étendus.
Non c'est de l'impact émotionnel qu'il s'agit, de ce qui fait que l'attention est d'emblée totalement piégée. C'est le choc de l'évidence : ce duo, est parvenu à une forme de climax. La parfaite complémentarité des discours, l'équilibre, la délicatesse alliée à la puissance et à la richesse oniriques. Guy-Frank Pellerin, Mathieu Bec
