Ce chef d'oeuvre de la bande dessinée américaine contemporaine, dessiné entièrement au stylo bille, suit Karen, 10 ans, fan de monstres, dans le Chicago des années 60. En découvrant la mort de sa voisine, survivante de l'Holocauste, elle décide de mener son enquête.
"Moi ce que j'aime, c'est les monstres" c'est des monstres, bien sûr, c'est aussi six ans de travail, des litres et des litres d'encre, c'est le suspense, l'amour, l'histoire, l'art, la vie, des milliers d'émotions.
Exceptionnel
Moi, ce que j'aime, c'est les monstres est une réussite totale aussi bien sur la forme que sur le fond : défini par son auteure comme étant à la fois un drame social, une enquête policière, et un récit aux confins du fantastique, le livre est avant tout une plongée dans l'imagination bouillonnante d'une illustratrice désormais à suivre. Présenté comme si nous accédions directement au cahier de dessins de l'héroïne (les lignes bleues du carnet apparaissent en transparence sous les croquis), le livre se veut le journal illustré d'une fillette nommée Karen qui nous raconte son histoire dans le Chicago de la fin des années 60. Traumatisée par le suicide de sa voisine, la jeune fille décide de mener l'enquête dans son quartier. Passionnée de créatures monstrueuses et de magazines d'horreur, ce qui ne la rend pas très populaire auprès des enfants de son âge, Karen peuple son récit des personnages croisés sur son chemin, personnages réels ou imaginaires, croqués parfois cruellement et souvent si proches des monstres qu'elle affectionne tant. Mais qui sont les vrais et les faux monstres autour d'elle?
Bien plus qu'un livre, une expérience inoubliable!