Sophie Izoard-Allaux

Face à la nature, l'être humain se sent bien souvent déconcerté : alors qu'il semble de plus en plus difficile de maintenir la thèse d'une discontinuité absolue entre l'humain, l'animal et le végétal, il faut reconnaître aussi qu'un abîme les sépare. Où est la juste place des êtres humains dans l'ensemble du vivant ? Le présent ouvrage, troisième volume du cycle sur les « Vulnérabilités du vivant », issu des travaux de l'unité de recherche Théologie et Société de l'Université catholique de Lille, entre dans le débat, en combinant les approches environnementale, sociale, anthropologique, théologique et spirituelle. L'engagement écologique des chrétiens - dans le sillage de l'encyclique Laudato si' (2015) - et le nouveau rapport au monde qu'il dessine, constituent la trame de ce livre.
La diversité des contributions entre en résonance avec la prise en considération du cosmos, dans son lien d'alliance naturelle avec Dieu et l'humanité. L'humain se reçoit de la nature : c'est en se mettant à son écoute qu'il peut se laisser transformer par elle, pour se redonner de manière écoresponsable dans une perspective d'espérance. Sur le plan anthropologique, le concept de vulnérabilité, en tant qu'ouverture à se laisser saisir par l'autre, est l'expression d'une nouvelle donne aux conséquences pratiques que cet ouvrage explore dans une perspective transdisciplinaire. Ont contribué à cet ouvrage : Paulo Barbosa da Silva, Jean-Luc Blaquart, Benoit Bourel, Bruno-Marie Duff é, François Euvé, Philippe Gagnon, Matthew Ihensekhien, Sophie Izoard-Allaux, Thierry Magnin, Luis Martinez-Saavedra, Jean-Marc Moschetta, Béatrice Oiry, Isabelle Priaulet, Yves Vendé, Catherine Vialle.