Une petite oeuvre étincelante d'humour, où Heine revêt l'identité d'un jeune hobereau polonais pour tailler en pièces les conventions morales et religieuses, le règne de l'argent-roi... et le genre même des "mémoires" , qu'il clôt ici sur une pirouette au beau milieu du Livre Premier. Parus en 1833, et aussitôt interdits en Prusse, les Mémoires de Monsieur de Schnabeléwopski nous montrent un Heine au sommet de sa verve.
Le simple nom du narrateur - un patronyme germanique flanqué d'un suffixe polonais - nous plonge déjà dans la parodie. Entre sa Pologne natale et la Faculté de théologie de Leyde où on l'envoie étudier, ce bon-à-rien multiplie les aventures burlesques ou sensuelles, égratigne au passage les banquiers de Hambourg, que l'auteur connaît bien, tout en faisant la part belle à l'onirisme et aux mythologies populaires : ainsi la légende du Vaisseau fantôme, qui peu après inspirera Wagner.
L'oeuvre est traduite dès 1834, mais dans une version incomplète et adaptée au "goût français" . La traduc-tion d'A. Coeuroy (1925), plus fidèle et reprise dans la plupart des éditions ultérieures, laisse pourtant certaines pages de côté. Celle-ci reprend le texte intégral.
Une petite oeuvre étincelante d'humour, où Heine revêt l'identité d'un jeune hobereau polonais pour tailler en pièces les conventions morales et religieuses, le règne de l'argent-roi... et le genre même des "mémoires" , qu'il clôt ici sur une pirouette au beau milieu du Livre Premier. Parus en 1833, et aussitôt interdits en Prusse, les Mémoires de Monsieur de Schnabeléwopski nous montrent un Heine au sommet de sa verve.
Le simple nom du narrateur - un patronyme germanique flanqué d'un suffixe polonais - nous plonge déjà dans la parodie. Entre sa Pologne natale et la Faculté de théologie de Leyde où on l'envoie étudier, ce bon-à-rien multiplie les aventures burlesques ou sensuelles, égratigne au passage les banquiers de Hambourg, que l'auteur connaît bien, tout en faisant la part belle à l'onirisme et aux mythologies populaires : ainsi la légende du Vaisseau fantôme, qui peu après inspirera Wagner.
L'oeuvre est traduite dès 1834, mais dans une version incomplète et adaptée au "goût français" . La traduc-tion d'A. Coeuroy (1925), plus fidèle et reprise dans la plupart des éditions ultérieures, laisse pourtant certaines pages de côté. Celle-ci reprend le texte intégral.