"Le temps viendra, écrivait Nietzsche, où l'on se servira de Montaigne et d'Horace comme de précurseurs et de guides sur la voie qui mène à la compréhension du sage et du médiateur le plus simple et impérissable de tous, Socrate". Et Montaigne lui-même, lorsqu'il met le point final à ses monumentaux Essais, ne laisse le dernier mot à nul autre qu'Horace. Horace était fils d'un esclave affranchi et, loin de s'en cacher, mettait un point d'honneur à le revendiquer.
Il ne cache pas non plus qu'il avait d'abord pris les armes pour le républicain Brutus contre celui qui allait devenir l'empereur Auguste. Lorsque ce dernier propose à Horace de devenir son secrétaire particulier, il refuse. Horace n'a décidément pas l'esprit courtisan. A la Rome impériale, il préfère sa campagne de Tibur et s'y réfugie autant que possible. Sa seule religion est l'amitié, et en premier lieu celle de Virgile ("la moitié de mon âme") et celle de Mécène.
La mort subite de Virgile a toujours semblé suspecte. De même, celle d'Horace, 59 jours après celle de Mécène, son puissant protecteur auprès du tyrannique Auguste. Le grand poète chinois Li Po, lui aussi de modeste origine, n'eut guère un meilleur sort auprès de l'empereur Minghuang, dont le long règne marqua l'apogée de la culture chinoise. Du jour au lendemain, il fut démis de ses fonctions et chassé de la cour.
Du moins eut-il la vie sauve. De fait, le taoïste Li Po et l'épicurien Horace se rencontrent dans un même amour pour la nature, la liberté et le vin, par-delà les conventions sociales et les peurs individuelles. Carpe diem, rappelle sans cesse Horace. Nietzsche avait raison : il est plus que jamais nécessaire de redécouvrir ce grand poète et philo-sophe aussi célèbre qu'inconnu, Horace. ".
"Le temps viendra, écrivait Nietzsche, où l'on se servira de Montaigne et d'Horace comme de précurseurs et de guides sur la voie qui mène à la compréhension du sage et du médiateur le plus simple et impérissable de tous, Socrate". Et Montaigne lui-même, lorsqu'il met le point final à ses monumentaux Essais, ne laisse le dernier mot à nul autre qu'Horace. Horace était fils d'un esclave affranchi et, loin de s'en cacher, mettait un point d'honneur à le revendiquer.
Il ne cache pas non plus qu'il avait d'abord pris les armes pour le républicain Brutus contre celui qui allait devenir l'empereur Auguste. Lorsque ce dernier propose à Horace de devenir son secrétaire particulier, il refuse. Horace n'a décidément pas l'esprit courtisan. A la Rome impériale, il préfère sa campagne de Tibur et s'y réfugie autant que possible. Sa seule religion est l'amitié, et en premier lieu celle de Virgile ("la moitié de mon âme") et celle de Mécène.
La mort subite de Virgile a toujours semblé suspecte. De même, celle d'Horace, 59 jours après celle de Mécène, son puissant protecteur auprès du tyrannique Auguste. Le grand poète chinois Li Po, lui aussi de modeste origine, n'eut guère un meilleur sort auprès de l'empereur Minghuang, dont le long règne marqua l'apogée de la culture chinoise. Du jour au lendemain, il fut démis de ses fonctions et chassé de la cour.
Du moins eut-il la vie sauve. De fait, le taoïste Li Po et l'épicurien Horace se rencontrent dans un même amour pour la nature, la liberté et le vin, par-delà les conventions sociales et les peurs individuelles. Carpe diem, rappelle sans cesse Horace. Nietzsche avait raison : il est plus que jamais nécessaire de redécouvrir ce grand poète et philo-sophe aussi célèbre qu'inconnu, Horace. ".