Les voix qui vont à contre-courant, surtout lorsqu'elles ne sont pas le fruit d'un désir de se distinguer, mais reflètent une honnête cohérence intellectuelle, attirent toujours l'attention et valent la peine d'être écoutées. C'est le cas de cet ouvrage dans lequel cet éminent juriste élève le droit naturel au rang de science dont l'homme en est la réalité centrale. Parmi les bouleversements culturels qui nous sont donnés de vivre, aucune question n'a été posée aux juristes de manière aussi fondamentale que celle de la protection de l'homme contre le danger de voir sa dignité et sa liberté minées par l'arrogance des forces sociales et l'arbitraire potentiel du pouvoir.
Selon l'auteur, le positivisme juridique a suffisamment démontré son impuissance à atteindre cet objectif et, de surcroît, il a placé la science du droit dans la situation de donner une pleine validité juridique aux atteintes à l'homme, dès lors qu'elles sont revêtues de l'habit formel du droit Justice positive ou justice naturelle ? Cet ouvrage nous donne des clés pour comprendre.