Cet essai sur l'une des icônes de la littérature française, Albert Camus, intellectuel adoubé et qualifié de grand esprit du XX? siècle, risque d'ébranler bien des certitudes. Car outre l'image idéalisée, devenue aujourd'hui vérité officielle pour endormir les ignorants, qui est réellement Albert Camus, le prix Nobel de littérature qui prononça cette phrase : " Si je devais défendre ma mère ou la justice, je choisis ma mère ! " ? Est-il vraiment celui que l'on encense ? Quelle aurait pu, quelle aurait dû être sa voix si elle n'avait pas été voilée par le mondanisme parisien et un relent de colonialisme aisément décelable ? Et si l'on confrontait ses positions à celles d'autres intellectuels de son temps, Sartre, Sénac, Aron ou Vidal-Naquet, le verrait-on encore du même oeil ? Omar Merzoug, armé d'une érudition patiente, de lectures nombreuses, de témoignages et d'analyses rigoureuses, démonte les ressorts qui ont façonné le mythe : rééditions complaisantes, célébrations officielles et silences honteux.
Il restitue un Camus entier, tel qu'en lui-même : l'auteur de La Misère de la Kabylie, mais aussi celui qui refusa de condamner la torture en Algérie ; l'humaniste à géométrie variable, indifférent, voire hostile, au combat des Algériens colonisés.En croisant la trajectoire de Camus avec celles d'autres figures majeures de son époque, cette réflexion rend au débat sa densité et révèle, au-delà du cas Camus, la responsabilité de tout intellectuel face aux secousses de l'Histoire.
Peut-on prétendre éclairer la société si l'on plie ses positions aux vents du pouvoir ? Car nul, fût-il auréolé de gloire, n'échappe au jugement des siècles. Et c'est là la leçon la plus brûlante de ces pages. L'intellectuel ne se mesure pas à l'éclat de ses honneurs, mais à la fidélité à ses principes. Et lorsque tout s'efface, parce que tout s'efface tôt ou tard, une seule grandeur demeure : le courage d'avoir vu juste...
et d'avoir dit vrai..
Cet essai sur l'une des icônes de la littérature française, Albert Camus, intellectuel adoubé et qualifié de grand esprit du XX? siècle, risque d'ébranler bien des certitudes. Car outre l'image idéalisée, devenue aujourd'hui vérité officielle pour endormir les ignorants, qui est réellement Albert Camus, le prix Nobel de littérature qui prononça cette phrase : " Si je devais défendre ma mère ou la justice, je choisis ma mère ! " ? Est-il vraiment celui que l'on encense ? Quelle aurait pu, quelle aurait dû être sa voix si elle n'avait pas été voilée par le mondanisme parisien et un relent de colonialisme aisément décelable ? Et si l'on confrontait ses positions à celles d'autres intellectuels de son temps, Sartre, Sénac, Aron ou Vidal-Naquet, le verrait-on encore du même oeil ? Omar Merzoug, armé d'une érudition patiente, de lectures nombreuses, de témoignages et d'analyses rigoureuses, démonte les ressorts qui ont façonné le mythe : rééditions complaisantes, célébrations officielles et silences honteux.
Il restitue un Camus entier, tel qu'en lui-même : l'auteur de La Misère de la Kabylie, mais aussi celui qui refusa de condamner la torture en Algérie ; l'humaniste à géométrie variable, indifférent, voire hostile, au combat des Algériens colonisés.En croisant la trajectoire de Camus avec celles d'autres figures majeures de son époque, cette réflexion rend au débat sa densité et révèle, au-delà du cas Camus, la responsabilité de tout intellectuel face aux secousses de l'Histoire.
Peut-on prétendre éclairer la société si l'on plie ses positions aux vents du pouvoir ? Car nul, fût-il auréolé de gloire, n'échappe au jugement des siècles. Et c'est là la leçon la plus brûlante de ces pages. L'intellectuel ne se mesure pas à l'éclat de ses honneurs, mais à la fidélité à ses principes. Et lorsque tout s'efface, parce que tout s'efface tôt ou tard, une seule grandeur demeure : le courage d'avoir vu juste...
et d'avoir dit vrai..