Martin Imbleau

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La négation du génocide nazi, liberté d'expression ou crime raciste ?

Le négationnisme est ce mouvement qui tente de démontrer par la présentation d'arguments fallacieux et de falsifications historiques que l'Holocauste n'a pas eu lieu. Il se polarise notamment sur la question de l'existence des chambres à gaz à la fois comme instrument et comme symbole de la politique d'extermination nazie. Les récentes lois sur le négationnisme comme la loi Gayssot en France prohibent la négation de la Shoah. Elles n'interdisent toutefois pas toute remise en question de faits historiques mais seulement d'un fait indiscutable au motif que sa négation vise le rétablissement du racisme ayant originalement conduit au génocide. L'auteur examine si les limites à la liberté d'expression découlant de ces législations sont compatibles avec les instruments nationaux et internationaux de protection des droits de la personne. La crainte de l'imposition d'une vérité étatique ou judiciaire n'est pas justifiée. La proposition affirmant l'existence des chambres à gaz n'est même pas à l'ordre de la vérité, mais de l'ordre de l'exactitude. Cela ne signifie pas que tout ce qui se rapporte à la Shoah est intouchable et que cette période ne peut être confrontée ou expliquée. Les faits dont il est question ont été jugés comme étant notoires, d'où l'intérêt de limiter le débat devant les tribunaux aux seules composantes de l'infraction et non aux éléments factuels historiques contestés par les négationnistes.
Le négationnisme est ce mouvement qui tente de démontrer par la présentation d'arguments fallacieux et de falsifications historiques que l'Holocauste n'a pas eu lieu. Il se polarise notamment sur la question de l'existence des chambres à gaz à la fois comme instrument et comme symbole de la politique d'extermination nazie. Les récentes lois sur le négationnisme comme la loi Gayssot en France prohibent la négation de la Shoah. Elles n'interdisent toutefois pas toute remise en question de faits historiques mais seulement d'un fait indiscutable au motif que sa négation vise le rétablissement du racisme ayant originalement conduit au génocide. L'auteur examine si les limites à la liberté d'expression découlant de ces législations sont compatibles avec les instruments nationaux et internationaux de protection des droits de la personne. La crainte de l'imposition d'une vérité étatique ou judiciaire n'est pas justifiée. La proposition affirmant l'existence des chambres à gaz n'est même pas à l'ordre de la vérité, mais de l'ordre de l'exactitude. Cela ne signifie pas que tout ce qui se rapporte à la Shoah est intouchable et que cette période ne peut être confrontée ou expliquée. Les faits dont il est question ont été jugés comme étant notoires, d'où l'intérêt de limiter le débat devant les tribunaux aux seules composantes de l'infraction et non aux éléments factuels historiques contestés par les négationnistes.