Christine Bretonnier-Andreani

Christine Bretonnier-Andreani est essayiste, poétesse et professeure agrégée de lettres modernes. Spécialiste de Jean Giono, elle est titulaire de deux doctorats consacrés à l'auteur, dirigés par Henri Godard et Julia Kristeva. Son travail se situe à la croisée des disciplines : psychanalyse, philosophie, anthropologie et esthétique. Son style rigoureux et sensoriel fait vibrer la langue critique, à l'unisson du souffle poétique de l'auteur qu'elle interroge. En Giono, elle lit l'écrivain déchiré et incandescent, le rêveur somnambulique aux prises avec le monstrueux, le sacré et l'abîme.
Christine Bretonnier-Andreani est essayiste, poétesse et professeure agrégée de lettres modernes. Spécialiste de Jean Giono, elle est titulaire de deux doctorats consacrés à l'auteur, dirigés par Henri Godard et Julia Kristeva. Son travail se situe à la croisée des disciplines : psychanalyse, philosophie, anthropologie et esthétique. Son style rigoureux et sensoriel fait vibrer la langue critique, à l'unisson du souffle poétique de l'auteur qu'elle interroge. En Giono, elle lit l'écrivain déchiré et incandescent, le rêveur somnambulique aux prises avec le monstrueux, le sacré et l'abîme.
Dernière sortie

Jean Giono

Dans cet essai, Christine Bretonnier-Andreani part d'un paradoxe fondamental chez Jean Giono : un écrivain souvent perçu comme chantre de la nature, de la simplicité paysanne, mais dont les testés regorgent de figures monstrueuses, de récits transgressifs, de pulsions primaires. En prenant appui sur les grands interdits anthropologiques, fautrice éclaire avec précision l'imaginaire gionien. Articulé autour de quatre notions, le Nom-du-Père, le monstre, le secret, la transgression, l'essai construit une lecture à la fois structurale, psychanalytique et littéraire.
Il s'agit de remonter les strates du répit jusqu'au coeur du fantasme, là où le langage de Giono devient matière vive, corps d'encre et de chair. L'ouvrage traverse les oeuvres majeures, Un roi sans divertissement, Le Moulin de Pologne, Noé, Ennemande, Dragoon, pour faire émerger une typologie du monstrueux, non comme figure de l'Autre, mais comme surgissement du soi. Les figures féminines, centrales et ambivalentes, incarnent la mère archaïque, la femme dévorante, la sibylle prophétique, renvoyant l'homme à son impuissance, à son désir et à son effroi.
Le monstre ; chez Giono, n'est jamais totalement extérieur : il nait du clivage, de la confusion des frontières, du refus du refoulement. Cet acte d'interprétation est une descente au plus profond d'un imaginaire littéraire où le sublime se mêle à l'abject.
Dans cet essai, Christine Bretonnier-Andreani part d'un paradoxe fondamental chez Jean Giono : un écrivain souvent perçu comme chantre de la nature, de la simplicité paysanne, mais dont les testés regorgent de figures monstrueuses, de récits transgressifs, de pulsions primaires. En prenant appui sur les grands interdits anthropologiques, fautrice éclaire avec précision l'imaginaire gionien. Articulé autour de quatre notions, le Nom-du-Père, le monstre, le secret, la transgression, l'essai construit une lecture à la fois structurale, psychanalytique et littéraire.
Il s'agit de remonter les strates du répit jusqu'au coeur du fantasme, là où le langage de Giono devient matière vive, corps d'encre et de chair. L'ouvrage traverse les oeuvres majeures, Un roi sans divertissement, Le Moulin de Pologne, Noé, Ennemande, Dragoon, pour faire émerger une typologie du monstrueux, non comme figure de l'Autre, mais comme surgissement du soi. Les figures féminines, centrales et ambivalentes, incarnent la mère archaïque, la femme dévorante, la sibylle prophétique, renvoyant l'homme à son impuissance, à son désir et à son effroi.
Le monstre ; chez Giono, n'est jamais totalement extérieur : il nait du clivage, de la confusion des frontières, du refus du refoulement. Cet acte d'interprétation est une descente au plus profond d'un imaginaire littéraire où le sublime se mêle à l'abject.

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