Le troisième numéro des Cahiers Pierre Michon se propose d'interroger - du "petit farceur" au "magister rigolard" - la puissance de l'humour et tous les degrés du comique dans l'oeuvre de Pierre Michon. Il analyse la manière dont, sous le patronage de "Pierrot" , se met en place, dans les textes de l'auteur, y compris dans ses entretiens et ses lectures critiques, un "petit théâtre" ou` s'agitent toutes sortes de "rigolos" , marioles, pantins, marionnettes ou guignols.
Il étudie également les références au cinéma burlesque, la présence de la bande dessinée (importance de Tintin ! ). A` vrai dire, il prend en compte toutes les formes de comique, toutes les couleurs du rire - humour noir et autodérision, farce et ironie, satire et parodie, sens comique de la mise en scène et ressorts comiques de l'écriture... Il souhaite mettre ainsi en évidence la part d'enfance, joueuse et enjouée, qui nous semble tellement active dans toute l'oeuvre de Pierre Michon, sans oublier cependant que, selon cet auteur, le comble de l'humour, "l'humour sans fond" , "n'est pas de l'humour" (Les Deux Beune, p.
132).