Anne-Natacha Bouillon

Anne Natacha BOUILLON Grand reporter à Radio France, elle a écrit des romans drôles et incisifs. Ses personnages, tous fictifs, posent un regard vif et critique sur la société actuelle. Ici, elle livre un témoignage poignant d'une malheureuse expérience de sa vie, qu'elle subit encore.
Anne Natacha BOUILLON Grand reporter à Radio France, elle a écrit des romans drôles et incisifs. Ses personnages, tous fictifs, posent un regard vif et critique sur la société actuelle. Ici, elle livre un témoignage poignant d'une malheureuse expérience de sa vie, qu'elle subit encore.
Dernière sortie

La femme balafrée

"Elle est belle votre cicatrice.?" Non, non et NON. Une cicatrice n'est pas belle. Une fleur est belle. Des jambes sont belles. Une perle, une pierre sont belles. Une pensée peut être belle, une attention aussi, un paysage, un coucher de soleil, une simple journée, mais pas une cicatrice. Une cicatrice peut sembler fine, nette, plate, mais pas belle. Ce n'est pas quelque chose qu'on met dans un vase puis qu'on hume, qu'on admire et qu'on regarde s'épanouir.
Une cicatrice ça défigure. Sauf que celle-là n'est pas sur le visage. Alors on dit quoi ? Elle dénature ? Elle balafre ? Elle dé-je-ne-sais-quoi ? Ne dites jamais à une femme balafrée que sa crevasse qui rature la peau est belle. La première empreinte est la preuve de la naissance : le nombril. Puis au fil des années, des accidents, des maux, les balafres se multiplient sur tout le corps. Ces marques qui souffrent, qui s'incrustent, qui nous éprouvent, qui interrogent.
Toutes ces cicatrices pourraient nous transformer en pantin. Mais non, encore NON. Il reste la tête, Alouette, pour écrire, décrire ses souffrances et ses souvenirs.
"Elle est belle votre cicatrice.?" Non, non et NON. Une cicatrice n'est pas belle. Une fleur est belle. Des jambes sont belles. Une perle, une pierre sont belles. Une pensée peut être belle, une attention aussi, un paysage, un coucher de soleil, une simple journée, mais pas une cicatrice. Une cicatrice peut sembler fine, nette, plate, mais pas belle. Ce n'est pas quelque chose qu'on met dans un vase puis qu'on hume, qu'on admire et qu'on regarde s'épanouir.
Une cicatrice ça défigure. Sauf que celle-là n'est pas sur le visage. Alors on dit quoi ? Elle dénature ? Elle balafre ? Elle dé-je-ne-sais-quoi ? Ne dites jamais à une femme balafrée que sa crevasse qui rature la peau est belle. La première empreinte est la preuve de la naissance : le nombril. Puis au fil des années, des accidents, des maux, les balafres se multiplient sur tout le corps. Ces marques qui souffrent, qui s'incrustent, qui nous éprouvent, qui interrogent.
Toutes ces cicatrices pourraient nous transformer en pantin. Mais non, encore NON. Il reste la tête, Alouette, pour écrire, décrire ses souffrances et ses souvenirs.

Les livres de Anne-Natacha Bouillon

La femme balafrée
Anne-Natacha Bouillon
E-book
9,99 €
La femme balafrée
Anne-Natacha Bouillon
Grand Format
19,00 €