Christophe de Voogd

Christophe de Voogd enseigne à Sciences Po ainsi qu'au Secrétariat général du Conseil des ministres à Bruxelles.
Christophe de Voogd enseigne à Sciences Po ainsi qu'au Secrétariat général du Conseil des ministres à Bruxelles.
Dernière sortie

Dans le miroir de Johan Huizinga

L'automne du Moyen Age (1919) est assurément l'un des grands classiques de l'historiographie, et le livre comme son auteur, Johan Huizinga (1872-1945), connaissent une attention internationale renouvelée. Mais force est de constater que l'historien néerlandais demeure en France une référence marginale en dehors du milieu des médiévistes, à la différence de son autre chef d'oeuvre, Homo ludens (1938).
Or, la prise en compte de l'ensemble de ses écrits permet de mesurer combien son approche peut éclairer les débats épistémologiques de notre temps. Pionnier de l'histoire culturelle, Huizinga met la force des représentations au premier plan du processus historique ; il pratique et préconise une démarche herméneutique et non causale ou structurelle. Car - et c'est là une divergence majeure avec notamment Lucien Febvre et Marc Bloch - il s'agit moins pour lui d'expliquer le passé à travers ses traces que de comprendre ses acteurs à travers leurs signes.
D'où le privilège des sources narratives et iconographiques dans une écriture qui, elle-même, prend la forme du récit : un récit nourri d'abondantes références françaises. C'est pourquoi le présent livre s'efforce de retracer, à travers les relations de Huizinga avec la France, sa conception et son écriture de l'histoire, notamment dans L'automne du Moyen Age dont on propose ici une relecture. Mais aussi de regarder la France, son histoire et ses historiens dans le miroir de Johan Huizinga, convaincu que l'on est des vertus d'un regard étranger pour éclairer le débat national.
L'automne du Moyen Age (1919) est assurément l'un des grands classiques de l'historiographie, et le livre comme son auteur, Johan Huizinga (1872-1945), connaissent une attention internationale renouvelée. Mais force est de constater que l'historien néerlandais demeure en France une référence marginale en dehors du milieu des médiévistes, à la différence de son autre chef d'oeuvre, Homo ludens (1938).
Or, la prise en compte de l'ensemble de ses écrits permet de mesurer combien son approche peut éclairer les débats épistémologiques de notre temps. Pionnier de l'histoire culturelle, Huizinga met la force des représentations au premier plan du processus historique ; il pratique et préconise une démarche herméneutique et non causale ou structurelle. Car - et c'est là une divergence majeure avec notamment Lucien Febvre et Marc Bloch - il s'agit moins pour lui d'expliquer le passé à travers ses traces que de comprendre ses acteurs à travers leurs signes.
D'où le privilège des sources narratives et iconographiques dans une écriture qui, elle-même, prend la forme du récit : un récit nourri d'abondantes références françaises. C'est pourquoi le présent livre s'efforce de retracer, à travers les relations de Huizinga avec la France, sa conception et son écriture de l'histoire, notamment dans L'automne du Moyen Age dont on propose ici une relecture. Mais aussi de regarder la France, son histoire et ses historiens dans le miroir de Johan Huizinga, convaincu que l'on est des vertus d'un regard étranger pour éclairer le débat national.

Les livres de Christophe de Voogd

50 matinales pour réveiller la France
Julien Damon, Christophe de Voogd, Gaspard Koenig, Cécile Philippe
E-book
11,99 €