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De mauvais élève à professeur de lettres, Daniel Pennac est un écrivain français au parcours atypique. Ses ouvrages brisent les codes classiques de la littérature et s'adressent à un public moins académique. Il a néanmoins été récompensé
par de prestigieuses distinctions littéraires.
Une scolarité complexe
Benjamin d'une fratrie de quatre garçons, Daniel Pennacchioni, dit Daniel Pennac, est né le 1er décembre 1944 à Casablanca au Maroc. La famille, d'origine Corse et Provençale, déménage régulièrement au gré des postes occupés par le père, officier de l'armée coloniale. C'est ce dernier qui initiera le futur écrivain à la littérature. Ses difficultés scolaires et sa réputation de cancre ne l'empêcheront pas de faire des études de lettre et de décrocher une maîtrise ès lettres et plusieurs postes d'enseignant de 1969 à 1995. Les nombreuses années passées en internat lui auront en effet permis de développer son goût prononcé envers la lecture. Cette activité y étant souvent défendue, elle devenait d'autant plus excitante pour l'élève dissipé qu'était Pennac.
Ses débuts d'écrivain et premiers livres
Daniel Pennac écrit son premier livre en 1973. Il s'agit d'un pamphlet dénonçant les valeurs du service national, telles que la virilité. C'est à l'occasion de la sortie de cet ouvrage que l'auteur modifie son patronyme pour ne pas porter préjudice à son père militaire. Dès la fin des années 70, il propose des écrits destinés principalement à la jeunesse. Les années 80 sont marquées par la sortie du célèbre roman policier "Au bonheur des ogres" qui constitue le premier titre de la Saga Malaussène. Suivront notamment "La fée carabine" et "La petite marchande de prose" et "Monsieur Malausssène". En 1992, le public découvre le personnage de Kamo. Héros de plusieurs romans classés fiction réalité (Kamo, l'idée du siècle), ce garçon hors norme métamorphose la vie scolaire grâce à son univers enfantin, il apparaît notamment dans "Kamo l'agence Babel", "L'évasion de Kamo" et "Kamo et moi". À la fois hommage et véritable désacralisation de la lecture, "Comme un roman" paraît également en 1992. L'auteur y liste les droits imprescriptibles du lecteur, tels que le droit de sauter des pages, de ne pas finir le livre ou encore de lire n'importe où. Anticonformiste, Daniel Pennac confronte son passé de cancre avec sa carrière professionnelle. Le roman autobiographique Chagrin d'école suivra en 2007, revenant sur cette scolarité tourmentée. S'y mêlent, de manière drôle et émouvante, des réflexions sur les dysfonctionnements du système éducatif scolaire. En 2012, il surprend ses lecteurs avec le Journal d'un corps. Ce récit profond et singulier dessine la vie d'un homme par le biais de son enveloppe corporelle.
Un écrivain reconnu
Si Daniel Pennac a arrêté l'enseignement en 1995 afin de se consacrer à l'écriture, il intervient toujours fréquemment auprès des élèves. Son œuvre, qui s'étend du roman à l'essai en passant par la littérature jeunesse ou encore la bande dessinée, a été couronnée par de multiples distinctions et prix littéraires :
- prix Mystère de la critique pour La fée carabine en 1988 ;
- prix du Livre Inter pour La petite marchande de prose en 1990 ;
- prix Ulysse en 2005, récompensant l'ensemble de son œuvre ;
- prix Renaudot pour Chagrin d'école en 2007 ;
- grand prix Metropolis bleu en 2008, récompensant l'ensemble de son œuvre ;
- nommé aux Annie Awards dans la catégorie « Meilleur scénario pour un long métrage d'animation » en 2014 pour le film Ernest et Célestine ;
- élu président de la foire du livre de Brive en 2016.