Michèle Ressi

La Renaissance nous vient d'Italie et François Ier, roi chevalier, incarne ce « beau XVIe siècle » : arts florissants, commerce prospère, rayonnement de la langue française. Mais le mirage italien entraîne le pays dans 11 guerres d'Italie. « Telle était cette France : jouir ou tuer » (Michelet). Suivent huit guerres de Religion symbolisées par le massacre de la Saint-Barthélemy (1572), papistes contre huguenots.
« Périsse le souvenir de ce jour ! » dit Michel de l'Hospital, ex-chancelier de Catherine de Médicis responsable mais pas coupable. La monarchie absolue naît sous le règne d'Henri IV, protestant converti au catholicisme : « Paris vaut bien une messe » - parole de son ministre Sully. L'édit de Nantes (1598) pacifie le pays. Poignardé par Ravaillac, le « bon roi » entre aussitôt dans la légende avec son panache blanc et la poule au pot. Louis XIII lui succède et l'autoritaire cardinal de Richelieu, devenu principal ministre, va « foudroyer les humains » plus que les gouverner, travaillant jusqu'à l'épuisement pour restaurer la puissance de l'État et rendre la monarchie absolue, au prix d'une impopularité exemplaire.