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« ... La porte s'ouvre lentement et, de derrière un bâtiment, débouchent dix otages, encadrés par des SS armes braquées : ce sont eux qui vont au supplice. » 9 juin 1944, « Je pars sans savoir où je vais, anonyme au milieu de ces gens qui cherchent un regard, qui cherchent un visage pour lui adresser un sourire baigné de larmes et qui, pour un instant, se sont séparés du convoi pour être en pensée auprès des êtres qui leurs sont chers ; il n'y a plus de convoi, il n'y a qu'une foule d'êtres, dont chacun s'est séparé des autres pour rejoindre sa famille ; je suis, à moi tout seul, le convoi ; je ne quête ni paroles, ni regard, je n'attends pas la venue d'un frère, d'un père ou d'une mère, d'un parent, d'un ami ; je supporte seul la misère des Déportés et, portant tout ce fardeau, jamais, non jamais, je ne me suis senti aussi seul. » 10 juin 1944.
« ... La porte s'ouvre lentement et, de derrière un bâtiment, débouchent dix otages, encadrés par des SS armes braquées : ce sont eux qui vont au supplice. » 9 juin 1944, « Je pars sans savoir où je vais, anonyme au milieu de ces gens qui cherchent un regard, qui cherchent un visage pour lui adresser un sourire baigné de larmes et qui, pour un instant, se sont séparés du convoi pour être en pensée auprès des êtres qui leurs sont chers ; il n'y a plus de convoi, il n'y a qu'une foule d'êtres, dont chacun s'est séparé des autres pour rejoindre sa famille ; je suis, à moi tout seul, le convoi ; je ne quête ni paroles, ni regard, je n'attends pas la venue d'un frère, d'un père ou d'une mère, d'un parent, d'un ami ; je supporte seul la misère des Déportés et, portant tout ce fardeau, jamais, non jamais, je ne me suis senti aussi seul. » 10 juin 1944.
