Mathilde Page

J’ai besoin d’extérioriser ce que je ressens, ce que je vois, ce que je vis. Il y a des choses ou des moments de ma vie, comme les attentats, que j’ai besoin d’exprimer par écrit pour avancer sur moi, sur ma vie. Pendant que j’écris, je me concentre et parfois je visualise une action puis j’essaye de la transposer au mieux avec les mots. C’est comme si j’étais en apnée. Je suis et vis ce que j’écris à ce moment-là.
Je respire à nouveau quand la phrase est finie et là je la relis parce que parfois il y a des oublis, pas de sens, ou la tournure n’est pas bonne. Je suis stricte et exigeante avec moi-même car j’aime tellement écrire que je sais que je peux produire quelque chose de bien. (…) Mon idée est que la personne qui me lit ne s’ennuie pas et surtout que cette personne ait envie de tourner la page pour connaître la suite.