Linguistique et poétique. L'énonciation littéraire francophone

Par : Musanji Ngalasso-Mwatha

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  • Nombre de pages266
  • PrésentationBroché
  • Poids0.49 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-86781-540-9
  • EAN9782867815409
  • Date de parution01/03/2009
  • ÉditeurPU Bordeaux

Résumé

Les textes présentés dans cet ouvrage développent une réflexion sur la nécessité de penser la langue d'écriture comme un espace de fiction et de friction. L'écrivain francophone, qu'il soit du Québec ou de la Belgique, du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne, d'Haïti ou du Pacifique, se trouve fréquemment dans une situation de décalage langagier tel qu'il doit s'exprimer dans une langue seconde qu'il maîtrise moins bien que sa langue maternelle, alors que celle-ci est exclue des usages littéraires reconnus. Le sentiment de la langue qui hante l'écrivain en situation de diglossie, donc d'insécurité linguistique, est supposé partagé par le lecteur qui est son pendant naturel et dont l'auteur se donne l'image dès qu'il se met à écrire. Ici l'énergie linguistique, basée sur une économie de l'abondance lexicale et sémantique est mise au service d'une stratégie d'écriture. On est en présence d'une forme plus ou moins violente de renouvellement de la langue seconde, une langue " volée " au colonisateur. Vol, viol et violence sont sereinement revendiqués et assumés comme un droit, celui d'écrire autrement, voire d'écrire mal, une langue non naturelle librement choisie. On s'aperçoit alors que l'écriture en langue seconde, par la création ou par la traduction, révèle inévitablement l'imaginaire qui habite la langue première de l'auteur. Cette pratique plus ou moins angoissée de l'écriture, loin d'être une cause de naufrage, se révèle être un extraordinaire moteur de créativité littéraire, donc de poéticité.
Les textes présentés dans cet ouvrage développent une réflexion sur la nécessité de penser la langue d'écriture comme un espace de fiction et de friction. L'écrivain francophone, qu'il soit du Québec ou de la Belgique, du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne, d'Haïti ou du Pacifique, se trouve fréquemment dans une situation de décalage langagier tel qu'il doit s'exprimer dans une langue seconde qu'il maîtrise moins bien que sa langue maternelle, alors que celle-ci est exclue des usages littéraires reconnus. Le sentiment de la langue qui hante l'écrivain en situation de diglossie, donc d'insécurité linguistique, est supposé partagé par le lecteur qui est son pendant naturel et dont l'auteur se donne l'image dès qu'il se met à écrire. Ici l'énergie linguistique, basée sur une économie de l'abondance lexicale et sémantique est mise au service d'une stratégie d'écriture. On est en présence d'une forme plus ou moins violente de renouvellement de la langue seconde, une langue " volée " au colonisateur. Vol, viol et violence sont sereinement revendiqués et assumés comme un droit, celui d'écrire autrement, voire d'écrire mal, une langue non naturelle librement choisie. On s'aperçoit alors que l'écriture en langue seconde, par la création ou par la traduction, révèle inévitablement l'imaginaire qui habite la langue première de l'auteur. Cette pratique plus ou moins angoissée de l'écriture, loin d'être une cause de naufrage, se révèle être un extraordinaire moteur de créativité littéraire, donc de poéticité.