La place de la madeleine. Ecriture et fantasme chez Proust

Par : Serge Doubrovsky

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages164
  • PrésentationBroché
  • Poids0.228 kg
  • ISBN2-84310-028-3
  • EAN9782843100284
  • Date de parution01/12/2000
  • CollectionArchives critiques
  • ÉditeurUGA Editions

Résumé

Outil de travail inestimable et souvent mal employé, la psychanalyse, dans le domaine littéraire, après avoir frayé tant de nouvelles voies, a encore à trouver la sienne. D'abord psychobiographie, à l'origine freudienne, lecture symptomale tâchant à remonter du texte à l'auteur ; puis mythographie, archétypale et jungienne ; plus récemment, psychocritique, avec Mauron, poursuivant l'étude structurale et, en grande partie, autonome, des œuvres, - dans quelle direction pousser l'analyse ? Pour ma part, j'ai essayé de tenir compte de l'objection, réitérée à son encontre, qu'elle est trop souvent critique du signifié psychique et non du signifiant littéraire. Cette littérarité du signe, toutefois, n'est nullement inscrite dans un espace neutre ; d'emblée, son symbolisme est tout entier engagé dans un " destin de pulsion " : celle d'écrire. La " place de la madeleine " me paraît ce lieu privilégié, chez Proust, où se narre la naissance de l'écriture, son émergence dans les divers ordres du désir où elle s'étaie et s'étale, en son originaire et féroce naïveté. Ecoute du fantasme ouvrant le texte, dépistage de ses réseaux, de ses détours, de ses spirales, l'approche est ici clinique : mais clinique de la " névrose d'écriture ", non des " complexes " de l'écrivain. Constituée ainsi en véritable logique du fantasme, dans laquelle elle est elle-même, d'ailleurs, prise et comprise, la critique psychanalytique, portant sur le fondement pulsionnel du texte, fonctionnerait, en sa limite idéale, comme poétique de l'inconscient.
Outil de travail inestimable et souvent mal employé, la psychanalyse, dans le domaine littéraire, après avoir frayé tant de nouvelles voies, a encore à trouver la sienne. D'abord psychobiographie, à l'origine freudienne, lecture symptomale tâchant à remonter du texte à l'auteur ; puis mythographie, archétypale et jungienne ; plus récemment, psychocritique, avec Mauron, poursuivant l'étude structurale et, en grande partie, autonome, des œuvres, - dans quelle direction pousser l'analyse ? Pour ma part, j'ai essayé de tenir compte de l'objection, réitérée à son encontre, qu'elle est trop souvent critique du signifié psychique et non du signifiant littéraire. Cette littérarité du signe, toutefois, n'est nullement inscrite dans un espace neutre ; d'emblée, son symbolisme est tout entier engagé dans un " destin de pulsion " : celle d'écrire. La " place de la madeleine " me paraît ce lieu privilégié, chez Proust, où se narre la naissance de l'écriture, son émergence dans les divers ordres du désir où elle s'étaie et s'étale, en son originaire et féroce naïveté. Ecoute du fantasme ouvrant le texte, dépistage de ses réseaux, de ses détours, de ses spirales, l'approche est ici clinique : mais clinique de la " névrose d'écriture ", non des " complexes " de l'écrivain. Constituée ainsi en véritable logique du fantasme, dans laquelle elle est elle-même, d'ailleurs, prise et comprise, la critique psychanalytique, portant sur le fondement pulsionnel du texte, fonctionnerait, en sa limite idéale, comme poétique de l'inconscient.
Oeuvres
Truman Capote
Grand Format
32,00 €
La dispersion
Serge Doubrovsky
Grand Format
16,00 €
Le Livre brisé
5/5
5/5
Serge Doubrovsky
Poche
13,80 €
La vie l'instant
Serge Doubrovsky
Grand Format
12,00 €