L'art dans tout. Les arts décoratifs en France et l'utopie d'un Art nouveau
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- Nombre de pages266
- PrésentationBroché
- Poids0.5 kg
- Dimensions17,0 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
- ISBN2-271-06281-0
- EAN9782271062819
- Date de parution13/01/2005
- ÉditeurCNRS
- PréfacierJean-Paul Bouillon
Résumé
Qu'est-ce qu'un artiste industriel ? Quel est le statut de son œuvre au sein de la hiérarchie des arts et face à l'essor de la production mécanique d'objets en série de qualité esthétique incertaine ? Dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, les voies de la revalorisation des arts traditionnellement considérés comme " mineurs " sont multiples : action de l'Union centrale, réforme de l'enseignement, accès aux Salons ou conquête du droit à la signature. Mais le rôle de l'artiste industriel devient central surtout grâce à ceux qui, proches de certains courants de la pensée utopique, établissent un lien direct entre la qualité du logement et la " moralité " de l'habitant. C'est seulement après avoir acquis une légitimité esthétique et sociale que les arts " mineurs " deviennent le pivot de la réflexion et de la production des tenants de l'Art nouveau. Parmi eux, une poignée d'architectes, peintres et sculpteurs - l'Art dans Tout - décide, à partir de 1896, de se consacrer exclusivement à l'intérieur, à son organisation, à son ameublement et à son décor. Le groupe entend ainsi réunir " ces prétendus arts majeurs et mineurs " et rendre aux spécialités artistiques " leur dignité d'art populaire ". Convaincu qu'" un intérieur médiocre, banal, au milieu de la laideur, n'est pas [...] sans influence sur le développement, sur la culture de la personne intellectuelle ou morale ", il rationalise et décore avec sobriété suivant les théories de Viollet-le-Duc, préparant ainsi l'environnement quotidien de l'homme du XXe siècle. S'adressant idéalement à une clientèle moyenne, l'Art dans Tout ne pourra pas vaincre l'hostilité qu'une industrie peu courageuse et un public attaché aux " styles " lui opposeront. Dissous dès 1901, le groupe éclaire l'une des tentatives les plus audacieuses de l'Art nouveau d'abolir la barrière entre les arts, l'industrie et la vie quotidienne.
Qu'est-ce qu'un artiste industriel ? Quel est le statut de son œuvre au sein de la hiérarchie des arts et face à l'essor de la production mécanique d'objets en série de qualité esthétique incertaine ? Dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, les voies de la revalorisation des arts traditionnellement considérés comme " mineurs " sont multiples : action de l'Union centrale, réforme de l'enseignement, accès aux Salons ou conquête du droit à la signature. Mais le rôle de l'artiste industriel devient central surtout grâce à ceux qui, proches de certains courants de la pensée utopique, établissent un lien direct entre la qualité du logement et la " moralité " de l'habitant. C'est seulement après avoir acquis une légitimité esthétique et sociale que les arts " mineurs " deviennent le pivot de la réflexion et de la production des tenants de l'Art nouveau. Parmi eux, une poignée d'architectes, peintres et sculpteurs - l'Art dans Tout - décide, à partir de 1896, de se consacrer exclusivement à l'intérieur, à son organisation, à son ameublement et à son décor. Le groupe entend ainsi réunir " ces prétendus arts majeurs et mineurs " et rendre aux spécialités artistiques " leur dignité d'art populaire ". Convaincu qu'" un intérieur médiocre, banal, au milieu de la laideur, n'est pas [...] sans influence sur le développement, sur la culture de la personne intellectuelle ou morale ", il rationalise et décore avec sobriété suivant les théories de Viollet-le-Duc, préparant ainsi l'environnement quotidien de l'homme du XXe siècle. S'adressant idéalement à une clientèle moyenne, l'Art dans Tout ne pourra pas vaincre l'hostilité qu'une industrie peu courageuse et un public attaché aux " styles " lui opposeront. Dissous dès 1901, le groupe éclaire l'une des tentatives les plus audacieuses de l'Art nouveau d'abolir la barrière entre les arts, l'industrie et la vie quotidienne.