Revue du MAUSS N° 11, 1er semestre 1998
UNE SEULE SOLUTION, L'ASSOCIATION ? Socio-économie du fait associatif

Par : La Découverte

Formats :

Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages365
  • PrésentationBroché
  • Poids0.475 kg
  • Dimensions13,6 cm × 22,0 cm × 2,8 cm
  • ISBN2-7071-2861-9
  • EAN9782707128614
  • Date de parution24/06/1998
  • ÉditeurLa Découverte

Résumé

Le sous-titre de cet ouvrage aurait pu être : " Pour contribuer aux cérémonies du cent-cinquantème anniversaire de la révolution de 1848 et du trentième de Mai 1968 ". Ce que ces deux événements ont en commun, c'est l'affirmation d'une spontanéité qui se dresse contre les pouvoirs établis pour ne reconnaître comme légitimes que les institutions issues de la libre association des hommes (et des femmes). " Une seule solution, la révolution ", disait-on en 1968 ! Oui mais, répondait en somme à l'avance, en 1848, Pierre Leroux, l'inventeur du mot socialisme et le prophète lucide de tous les drames qu'allait engendrer une collusion trop étroite du socialisme et de l'étatisme, oui, mais à condition que ce soit la révolution de l'association. Il donnait ainsi naissance à une longue lignée de socialistes associatifs, dont en France Jean Jaurès et Marcel Mauss auront été parmi les plus grands représentants. Or il faut bien reconnaître qu'ils ont toujours succombé face à des forces plus puissantes. Comme si l'association devait systématiquement céder le pas aux syndicats, les syndicats aux partis, les partis aux Etats. N'est-il pas temps, grand temps, d'amorcer un cheminement inverse en partant de la thèse que l'association est au cœur du rapport social, lorsque celui-ci ne se réduit pas à la contrainte ? Et que, dès lors, elle n'est rien d'autre que la démocratie en acte ? La question se pose d'autant plus qu'il apparaît chaque jour davantage qu'on ne peut plus tout miser uniquement sur les deux grands systèmes spécifiques de la modernité, le marché et l'Etat. Ils ne sont plus en mesure, à eux seuls, de procurer emploi, activité, dignité et estime de soi à tous. D'où la nécesité de faire émerger à côté d'eux et en interaction avec eux, un troisième pilier, à la fois économique, éthique et politique, la société elle-même en somme, dont le fer de lance serait constitué par les citoyens associés. Encore convient-il de ne pas idéaliser et de reconnaître toutes les contradictions auxquelles se heurte l'engagement associatif. Sur tous ces points, sur la théorie et la doctrine de l'association, sur ses déterminants et ses implications sociologiques et économiques, sur ses rapports avec le tiers secteur et l'économie solidaire, ce numéro du MAUSS offre un panorama français et international sans équivalent à ce jour.
Le sous-titre de cet ouvrage aurait pu être : " Pour contribuer aux cérémonies du cent-cinquantème anniversaire de la révolution de 1848 et du trentième de Mai 1968 ". Ce que ces deux événements ont en commun, c'est l'affirmation d'une spontanéité qui se dresse contre les pouvoirs établis pour ne reconnaître comme légitimes que les institutions issues de la libre association des hommes (et des femmes). " Une seule solution, la révolution ", disait-on en 1968 ! Oui mais, répondait en somme à l'avance, en 1848, Pierre Leroux, l'inventeur du mot socialisme et le prophète lucide de tous les drames qu'allait engendrer une collusion trop étroite du socialisme et de l'étatisme, oui, mais à condition que ce soit la révolution de l'association. Il donnait ainsi naissance à une longue lignée de socialistes associatifs, dont en France Jean Jaurès et Marcel Mauss auront été parmi les plus grands représentants. Or il faut bien reconnaître qu'ils ont toujours succombé face à des forces plus puissantes. Comme si l'association devait systématiquement céder le pas aux syndicats, les syndicats aux partis, les partis aux Etats. N'est-il pas temps, grand temps, d'amorcer un cheminement inverse en partant de la thèse que l'association est au cœur du rapport social, lorsque celui-ci ne se réduit pas à la contrainte ? Et que, dès lors, elle n'est rien d'autre que la démocratie en acte ? La question se pose d'autant plus qu'il apparaît chaque jour davantage qu'on ne peut plus tout miser uniquement sur les deux grands systèmes spécifiques de la modernité, le marché et l'Etat. Ils ne sont plus en mesure, à eux seuls, de procurer emploi, activité, dignité et estime de soi à tous. D'où la nécesité de faire émerger à côté d'eux et en interaction avec eux, un troisième pilier, à la fois économique, éthique et politique, la société elle-même en somme, dont le fer de lance serait constitué par les citoyens associés. Encore convient-il de ne pas idéaliser et de reconnaître toutes les contradictions auxquelles se heurte l'engagement associatif. Sur tous ces points, sur la théorie et la doctrine de l'association, sur ses déterminants et ses implications sociologiques et économiques, sur ses rapports avec le tiers secteur et l'économie solidaire, ce numéro du MAUSS offre un panorama français et international sans équivalent à ce jour.