Les mangeurs de craies. Une histoire des instituteurs ouest-africains en situation coloniale

Par : Jean-Hervé Jézéquel
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  • Nombre de pages296
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.5 kg
  • Dimensions15,0 cm × 23,0 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-2-7351-3065-8
  • EAN9782735130658
  • Date de parution05/12/2024
  • CollectionAfrique(s)
  • ÉditeurMaison des Sciences de l'Homme

Résumé

L'école normale William-Ponty fut ouverte en 1903 au Sénégal et a été pendant plusieurs décennies le creuset de l'élite politique et intellectuelle de l'Afrique occidentale française (AOF), recrutée sur l'ensemble des huit colonies françaises d'Afrique de l'Ouest. De ses bancs sont issues des figures prestigieuses et notamment ceux qu'on appelle les "Pères" des indépendances africaines : le Malien Modibo Keita, le Nigérien Hamani Diori, le Béninois Hubert Maga, le Sénégalais Mamadou Dia, l'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, et bien d'autres encore.
Mais au-delà de ces cas célèbres, l'école William-Ponty a formé des centaines de diplômés anonymes : plus de 2200 entre 1903 et 1947, une "petite goutte" pour une population de l'AOF estimée à environ 16 millions d'individus à la fin des années 1940. Appelés "Pontins", ils sont instituteurs pour la majorité - surnommés les "mangeurs de craies" - mais aussi commis d'administration, médecins et vétérinaires.
Ce livre propose de jeter un regard nouveau sur un pan mal exploré de la situation coloniale : comment des centaines de jeunes hommes d'Afrique de l'Ouest ont, individuellement aussi bien que collectivement, investi, embrassé, contesté, transformé la manière dont s'est forgée l'appartenance à une élite instruite formée par l'autorité coloniale en AOF.
L'école normale William-Ponty fut ouverte en 1903 au Sénégal et a été pendant plusieurs décennies le creuset de l'élite politique et intellectuelle de l'Afrique occidentale française (AOF), recrutée sur l'ensemble des huit colonies françaises d'Afrique de l'Ouest. De ses bancs sont issues des figures prestigieuses et notamment ceux qu'on appelle les "Pères" des indépendances africaines : le Malien Modibo Keita, le Nigérien Hamani Diori, le Béninois Hubert Maga, le Sénégalais Mamadou Dia, l'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, et bien d'autres encore.
Mais au-delà de ces cas célèbres, l'école William-Ponty a formé des centaines de diplômés anonymes : plus de 2200 entre 1903 et 1947, une "petite goutte" pour une population de l'AOF estimée à environ 16 millions d'individus à la fin des années 1940. Appelés "Pontins", ils sont instituteurs pour la majorité - surnommés les "mangeurs de craies" - mais aussi commis d'administration, médecins et vétérinaires.
Ce livre propose de jeter un regard nouveau sur un pan mal exploré de la situation coloniale : comment des centaines de jeunes hommes d'Afrique de l'Ouest ont, individuellement aussi bien que collectivement, investi, embrassé, contesté, transformé la manière dont s'est forgée l'appartenance à une élite instruite formée par l'autorité coloniale en AOF.