Si Freud n'a pas manqué de croiser la problématique de l'homosexualité, il n'en a cependant pas fait une entité clinique : la question du choix d'objet sexuel, qu'il soit homo ou hétéro, tient à la particularité subjective de chacun, et la psychanalyse, dit-il, n'est pas appelée à résoudre le problème de l'homosexualité. Elle n'a pas pour objectif de modifier l'orientation sexuelle dans un sens ou dans l'autre, mais de permettre à un sujet de se repérer quant à ses déterminations inconscientes afin qu'il puisse trouver la voie de son désir et se débrouiller avec les modalités de jouissance qui sont les siennes. L'homosexualité n'est donc pas un concept psychanalytique, même si la psychanalyse est pour beaucoup dans son acceptation sociale, dans sa " normalisation ". Le mouvement gay témoigne de cette " normalisation ", qui n'est pas sans produire quelques effets thérapeutiques, mais qui, comme tout mouvement identitaire, laisse un reste - celui que constitue le rapport de chacun avec son désir et avec sa jouissance. C'est ainsi que des homosexuels s'adressent à la psychanalyse, comme clinique de la jouissance. Reste à l'analyste à se faire docile au gay : il en tirera des enseignements cliniques essentiels, comme en témoignent les travaux présentés ici.
Si Freud n'a pas manqué de croiser la problématique de l'homosexualité, il n'en a cependant pas fait une entité clinique : la question du choix d'objet sexuel, qu'il soit homo ou hétéro, tient à la particularité subjective de chacun, et la psychanalyse, dit-il, n'est pas appelée à résoudre le problème de l'homosexualité. Elle n'a pas pour objectif de modifier l'orientation sexuelle dans un sens ou dans l'autre, mais de permettre à un sujet de se repérer quant à ses déterminations inconscientes afin qu'il puisse trouver la voie de son désir et se débrouiller avec les modalités de jouissance qui sont les siennes. L'homosexualité n'est donc pas un concept psychanalytique, même si la psychanalyse est pour beaucoup dans son acceptation sociale, dans sa " normalisation ". Le mouvement gay témoigne de cette " normalisation ", qui n'est pas sans produire quelques effets thérapeutiques, mais qui, comme tout mouvement identitaire, laisse un reste - celui que constitue le rapport de chacun avec son désir et avec sa jouissance. C'est ainsi que des homosexuels s'adressent à la psychanalyse, comme clinique de la jouissance. Reste à l'analyste à se faire docile au gay : il en tirera des enseignements cliniques essentiels, comme en témoignent les travaux présentés ici.