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La reine Marie-Antoinette a longtemps désespéré d'être grosse, comblant son manque d'enfants par l'adoption d'orphelins. Comme ce gosse recueilli au bord d'une route et qu'elle prénomme Martin. Il a une bouille de chérubin, et un sourire permanent qui ne trahit pas ses angoisses intimes. Parce qu'il ne parle pas, il gagne très vite à Versailles une réputation de petit sauvage. C'est au Hameau, près du Petit Trianon, qu'il grandit, vacher d'une ferme modèle où la monarque aime s'imaginer une bergère.
Mais est-ce réellement sa place ?
Christian Chavassieux nous emporte dans la tourmente révolutionnaire. De la grouillante rue parisienne aux cuisines d'un luxueux restaurant, du bureau d'un architecte utopiste à la Vendée des massacres, il ressuscite les goûts et les dégoûts d'une époque d'espoirs et de trahisons. Sans que la précision de la documentation n'empiète sur le plaisir de raconter une histoire.
On ne peut pas lâcher ce roman d'apprentissage sur un enfant de la patrie à la recherche d'une famille.
Né en 1960, Christian Chavassieux vit près de Roanne. Il est notamment l'auteur des romans de science-fiction, Mausolées et Nefs de Pangée chez Mnémos, et du roman historique L'affaire des vivants, prix Lettres Frontières 2015, chez Phébus.
L’histoire d’un orphelin et son parcours de Versailles à la Révolution Française !
Ce livre me tentait beaucoup de par le fait de ne pas savoir que Marie-Antoinette avait adopté des enfants. Autant j’ai apprécié l’enfance de Martin une fois adopté autant la troisième partie ne m’a pas convaincue au point de ne pas arriver à terminer ce récit. Lecture inachevée et donc mitigée pour moi. Je remercie Babelio et les éditions J’ai Lu de m’avoir permis de découvrir un pan de cette histoire méconnue à travers la Masse-Critique de septembre.
Sur un caprice, Marie-Antoinette adopte celui que l’on appellera Martin Sourire le sauvant de la misère. Sept ans que les rumeurs vont bon train sur celle qui n’a pas encore enfanté. Son désir d’enfant est tel qu’elle en adopte et Martin est l’un d’eux, vite oublié par l’envie de la reine qui se lasse vite d’où une jalousie féroce pour rester dans ses bonnes grâces.
Enceinte, la reine délaisse Martin pour s’occuper de son enfant à naître. Trimballé de main en main, Martin devient de plus en plus sauvage et assiste à la mort par pendaison d’un père braconnier et ce devant son fils.
Devenue vacher du hameau de la reine, Martin mène une vie paisible et routinière. L’hiver 1788 hantera longtemps les mémoires, le froid touche tout le monde sans distinction, augmentant le nombre d’indigents, le pain vient à manquer, les émeutes sont de plus en plus nombreuses jusqu’à ce jour où le couple royal et leurs enfants sont arrêtés et emprisonnés. L’occasion pour Martin de reprendre sa liberté et de voir au-delà des murs de Versailles.
Paris et sa Révolution, ses crève-la-faim, la misère de tout un peuple voilà ce qui attend Martin même s’il travaille pour un grand restaurant. Amoureux de Marianne, vendeuse de café dans la rue, Martin se pose des questions sur sa vie auprès de la reine, sur ce qu’elle aurait pu être si la reine ne la lui avait pas volée. Il s’engage et revient de la guerre de Vendée traumatisé.
Un roman historique très documenté (annexes, chronologie des événements historiques, glossaire, biographie des personnages et bibliographie…), malheureusement je n’ai apprécié que la partie de l’enfance de Martin, la troisième partie axée sur la guerre ne m’a pas attirée. Il n’en reste pas moins que ce livre amène à connaître un pan de notre histoire méconnu et mis en lumière.