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En 1976, Jacques Mesrine désigne maître Martine Malinbaum pour être l'un de ses avocats. Elle a vingt-six ans. Lui en a presque quarante. Il est à la prison de la Santé. On le désignait alors sous le nom d'" Ennemi public n°1 ". Son évasion spectaculaire, en mai 1978, renforce sa légende, dont le cinéma s'est emparé depuis. Entre-temps, de parloirs en procès, de détention classique en " Quartier de haute sécurité ", le prisonnier le plus célèbre de France se livre à sa jolie avocate.
Elle lui rend visite. En retour, il lui déclare sa flamme et ses souffrances à travers une quarantaine de lettres, rédigées d'une écriture appliquée, aussi tendres que poétiques. Jamais elle ne répond, pas même à ses poèmes. Elle confesse aujourd'hui avoir été émue de recevoir cette correspondance à la fois pudique et troublante. Martine Malinbaum avait oublié ces lettres, mais la fièvre médiatique ramenant le nom de Mesrine à l'affiche ravive en elle l'envie de les relire.
Une émotion vraie la conduit à vous les soumettre, dans leur intégralité et leur vérité d'époque. Car derrière ces textes écrits au cœur de l'enfermement, on découvre un Mesrine différent, un Mesrine intime qui, au seuil de sa cellule, aurait laissé tomber son manteau d'orgueil.
la métamorphose
Les lettres et poèmes sont pathétiques, en ce qu'ils constituent le seul espace de liberté dont dispose encore leur auteur. Même s'ils n'offrent pas un grand intérêt littéraire, ils n'en sont pas moins émouvants car ils contiennent une immense révolte et la métamorphosent.
L'épilogue trace les grands traits du parcours de Mesrine et permet de reconstituer le contexte des écrits.