Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Maurice Genevoix, on ne le sait pas assez, était un athlète accompli, devant qui s'ouvrait une carrière sportive brillante, carrière que sa réussite...
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Maurice Genevoix, on ne le sait pas assez, était un athlète accompli, devant qui s'ouvrait une carrière sportive brillante, carrière que sa réussite à l'agrégation de lettres et, surtout, une terrible blessure sur les champs de bataille de la Marne réduisirent à néant. Cependant l'auteur resta toujours fidèle à une sorte d'humanisme
sportif dont Vaincre à Olympie, publié à l'occasion des jeux Olympiques de Paris de 1924, reste l'exemple le plus achevé. Maurice Genevoix était d'ailleurs en brillante compagnie, puisque Montherlant fut également très inspiré par cette manifestation sportive, sans parler du précurseur, Charles Maurras, dont le compte rendu des jeux Olympiques d'Athènes de 1896 est le tout premier du genre.
Maurice Genevoix avait une admiration presque sans borne pour la Grèce classique et l'on peut dire, sans risquer l'erreur, que Vaincre à Olympie est, fondamentalement, un roman de civilisation, où la vie quotidienne des
anciens Grecs est comme magnifiée et transcendée par la mythologie, où l'initiation du héros à la vérité sportive et à sa vérité intérieure s'appuie sur une connaissance extrêmement précise des us et coutumes du temps et du lieu.
Roman de civilisation donc, roman d'initiation également, l'ouvrage demeure aussi un hommage très personnel de l'auteur à l'une des plus nobles et des plus exaltantes activités humaines : le sport.