En cours de chargement...
"Réflexions sur les événements et les faits divers, commentaires de propos lus ou entendus, réactions à l'actualité, échappées dans l'imaginaire : tout porte à croire qu'il s'agit d'un journal. Un journal, mais un journal très particulier : sans ouverture sur l'intimité de l'auteur qui cèle ses affaires privées et ses soliloques. Un journal sans narcissisme. Herling lui-même s'y réduit presque à un regard qui, tel un faisceau lumineux, sort de l'oeil.
Et qui fait voir les choses. Comme la torche du Caravage dans Les Sept OEuvres de Miséricorde. Ou la bougie de La Tour dans une de ses Madeleine. Ou la lanterne de Goya dans El 3 de Mayo de 1808. Pour autant Herling n'est pas absent de son journal ; l'eût-il voulu qu'il ne l'aurait pas réussi. Quoi qu'on fasse pour rester caché, en éclairant, on s'éclaire soi-même". Krzysztof Pomian.