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  • Nombre de pages255
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.195 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,5 cm × 1,6 cm
  • ISBN2-7427-6519-0
  • EAN9782742765195
  • Date de parution26/12/2006
  • CollectionBabel
  • ÉditeurActes Sud

Résumé

Elle vit à Paris et travaille à la gare du Nord. Invisible, elle annonce l'arrivée des trains, les horaires, les départs et les voies, accompagne les séparations ou les retrouvailles. Quand elle rentre chez elle, seule, c'est pour attendre l'appel de l'homme qu'elle aime. Un soir d'ivresse, ils se sont embrassés, mais l'homme est amoureux d'un Ange. Quand elle sort de son appartement à la nuit tombée, c'est pour tuer le temps dans les rues de la ville, dans des quartiers dangereux, des boîtes et des cafés où la beauté est encombrante.
Lentement elle interpelle celui qu'elle aime. Lentement il vient à elle. Par-delà l'histoire d'une obsession amoureuse, Céline Curiol confronte l'intime et l'anonyme, la souffrance de l'âme et la réalité urbaine, pour donner du monde contemporain une remarquable vision compassionnelle.
Elle vit à Paris et travaille à la gare du Nord. Invisible, elle annonce l'arrivée des trains, les horaires, les départs et les voies, accompagne les séparations ou les retrouvailles. Quand elle rentre chez elle, seule, c'est pour attendre l'appel de l'homme qu'elle aime. Un soir d'ivresse, ils se sont embrassés, mais l'homme est amoureux d'un Ange. Quand elle sort de son appartement à la nuit tombée, c'est pour tuer le temps dans les rues de la ville, dans des quartiers dangereux, des boîtes et des cafés où la beauté est encombrante.
Lentement elle interpelle celui qu'elle aime. Lentement il vient à elle. Par-delà l'histoire d'une obsession amoureuse, Céline Curiol confronte l'intime et l'anonyme, la souffrance de l'âme et la réalité urbaine, pour donner du monde contemporain une remarquable vision compassionnelle.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
FabienDecitre Part-Dieu
5/5
Voix sans issue.
J'ai lu ce livre lors de sa parution en 2005, en parler aujourd'hui est un exercice qui s'apparente un peu à celui d'un funambule... Que faire ? Pas le temps de le relire... J'ai un très bon souvenir de lecture, car il appartient à cette catégorie des livres-totems, dans mon esprit ce sont ces livres qui nous permettent de mettre en mots ce que nous sommes, ce qui nous définit en tant que personne. En lisant, on se dit c'est tout moi, j'aurais pu écrire cette phrase, je la porte en moi, elle prend corps sur le papier, et cela même si le personnage principal est une femme, les points communs sont si nombreux, le genre passe au second plan. "Elle" n'a pas de nom, elle est comme invisible, pas de celle dont on se souvient, célibataire, réservé, différente, pas toujours en phase avec la réalité, mal à l'aise sous les regards d'autrui. Un peu comme le personnage joué par Hippolyte Girardot dans "Un monde sans pitié", qui exprime cette même impossibilité à partager ses sentiments ou ses espoirs, son sentiment d'infériorité, d'insatisfaction, cette habileté à couper court aux discussions, ne basculant jamais dans la confidence, ou l'intimité, l'impression de ne pas vivre vraiment mais d'être une machine à exister. En relisant certains passages, en papillonnant de phrases en phrases, je me souviens de ce style incisif où chaque mot est bien pesé, ses balades dans Paris, une simple description d'une façade d'immeuble qui fait mouche et m'enchante, les dialogues qui s'insèrent dans le corps du texte ; les livres où l'on va à la ligne, on balance un tiret-pour ouvrir des guillemets, m'insupporte pour la plupart. Je pourrais faire mille citations. "Son enveloppe est intact, c'est l'intérieur qui a morflé. Chaque geste est une épreuve, un exercice de la volonté pour se convaincre que manger, sortir, travailler, dormir sont bien nécessaire à sa survie. Elle n'a envie de rien.", (...) Elle n'a qu'elle-même pour se tenir compagnie : le plomb est en train de reprendre prise. Sortir, à la rencontre de quelqu'un, dans l'espoir de ressentir autre chose que ses propres limites physiques". Un roman urbain, qui semble me parler directement, avec beaucoup de finesse et d'émotions, de ce que je suis dans ma banalité la plus quotidienne, des fragments d'un discours amoureux fait d'une solitude passante, un écoulement de vie, un écroulement des codes qui régissent les comportements sociaux établis. Du coup, je dois être un peu amoureux, il faut absolument que j'évoque ses autres romans, à suivre...
J'ai lu ce livre lors de sa parution en 2005, en parler aujourd'hui est un exercice qui s'apparente un peu à celui d'un funambule... Que faire ? Pas le temps de le relire... J'ai un très bon souvenir de lecture, car il appartient à cette catégorie des livres-totems, dans mon esprit ce sont ces livres qui nous permettent de mettre en mots ce que nous sommes, ce qui nous définit en tant que personne. En lisant, on se dit c'est tout moi, j'aurais pu écrire cette phrase, je la porte en moi, elle prend corps sur le papier, et cela même si le personnage principal est une femme, les points communs sont si nombreux, le genre passe au second plan. "Elle" n'a pas de nom, elle est comme invisible, pas de celle dont on se souvient, célibataire, réservé, différente, pas toujours en phase avec la réalité, mal à l'aise sous les regards d'autrui. Un peu comme le personnage joué par Hippolyte Girardot dans "Un monde sans pitié", qui exprime cette même impossibilité à partager ses sentiments ou ses espoirs, son sentiment d'infériorité, d'insatisfaction, cette habileté à couper court aux discussions, ne basculant jamais dans la confidence, ou l'intimité, l'impression de ne pas vivre vraiment mais d'être une machine à exister. En relisant certains passages, en papillonnant de phrases en phrases, je me souviens de ce style incisif où chaque mot est bien pesé, ses balades dans Paris, une simple description d'une façade d'immeuble qui fait mouche et m'enchante, les dialogues qui s'insèrent dans le corps du texte ; les livres où l'on va à la ligne, on balance un tiret-pour ouvrir des guillemets, m'insupporte pour la plupart. Je pourrais faire mille citations. "Son enveloppe est intact, c'est l'intérieur qui a morflé. Chaque geste est une épreuve, un exercice de la volonté pour se convaincre que manger, sortir, travailler, dormir sont bien nécessaire à sa survie. Elle n'a envie de rien.", (...) Elle n'a qu'elle-même pour se tenir compagnie : le plomb est en train de reprendre prise. Sortir, à la rencontre de quelqu'un, dans l'espoir de ressentir autre chose que ses propres limites physiques". Un roman urbain, qui semble me parler directement, avec beaucoup de finesse et d'émotions, de ce que je suis dans ma banalité la plus quotidienne, des fragments d'un discours amoureux fait d'une solitude passante, un écoulement de vie, un écroulement des codes qui régissent les comportements sociaux établis. Du coup, je dois être un peu amoureux, il faut absolument que j'évoque ses autres romans, à suivre...
Rudéral : identités liquides
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Grand Format
19,50 €