Vivre dans les Landes (du XVIIIe au début du XXe siècle)

Du quotidien des bords de l'Adour au fonctionnement des postes, des transports à travers la Grande-Lande à la vie sur l'airial de Morcenx, du travail des résiniers à celui des pêcheurs de Mimizan ou de Capbreton, des métairies de Chalosse aux châteaux de Ravignan ou d'Arengosse, de la villa Mirasol de Mont-de -Marsan aux arènes de Caupenne, de la chasse à la palombe aux corridas de Dax, des barriques de vin de sable aux faïences de Samadet, des halles d'Aire-sur-l'Adour à la fontaine chaude de Dax, de René d'Avezac de Castéra à Félix Arnaudin, du Nord au Sud, de l'Ouest à l'Est, deux siècles de vie quotidienne défilent dans Ces pages, rehaussée et incarnée par les aquarelles de Corinne Guetault.
L'originalité de l'ouvrage de François Cadilhon est dans son titre : l'évocation, à partir de textes de natures très diverses, réorganisés par l'auteur, de la manière dont les Landais vivaient dans ce pays entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. D' une espérance de vie qui n'y dépassait pas trente ans avant la Révolution française jusqu'à la période de prospérité d'après la Première guerre mondiale, c'est toute une histoire qui se révèle, à travers des extraits d'archives (actes de mariages, confiscations révolutionnaires avec listes des acquéreurs, actes notariés), de correspondances privées, de textes littéraires-Jean Balde, George Sand, Emmanuel Delbousquet, Maurice Martin - ou d'articles de presse.
Ecrire l'histoire d'un pays comme celui-là aurait pu être un exercice classique ; François Cadilhon ne cesse de l'aborder de manière différente en entrant dans l'intimité des Landais, leurs habitudes et leurs pratiques, leurs joies et leurs peines, nous faisant revivre ainsi des périodes bien différentes de celle d'aujourd'hui. Et la multiplicité des sources nous fait ainsi accéder au temps reconstruit de ces Landes si singulières.