Ut pictura poesis : la formule d'Horace ("la poésie est comme la peinture") a été paradoxalement inversée par les hommes de la Renaissance et de l'Age classique. Pendant trois siècles, de Léonard à Reynolds, la peinture s'est flattée d'être "comme la poésie" : subordonnée à la littérature, dont elle a tiré ses sources d'inspiration et sa raison d'être.
Cette rencontre se défait au dix-huitième siècle : - affirmation d'un réalisme qui entend puiser ses thèmes directement dans la nature ; -théories du génie et du sublime qui autorisent les excès de l'expression individuelle ; - travail des philosophes qui, tel Lessing (1766), veulent dégager la spécificité de chaque pratique artistique ; - autonomie croissante des constituants picturaux : couleur, texture, surface, etc.
Pour nous conter l'histoire de cette transformation, l'auteur procède par rapprochements, citations, références ; il explicite tour à tour la théorie de l'art en Italie (de Dolce à Bellori), la doctrine de l'Académie et de ses adversaires (Félibien, de Piles, Du Bos), enfin les débats en Angleterre autour du magistère de Reynolds à l'aube du romantisme.
Etude célèbre publiée pour la première fois en français, l'Ut pictura poesis de Lee a été actualisé par nos soins et doté d'une bibliographie moderne.
Ut pictura poesis : la formule d'Horace ("la poésie est comme la peinture") a été paradoxalement inversée par les hommes de la Renaissance et de l'Age classique. Pendant trois siècles, de Léonard à Reynolds, la peinture s'est flattée d'être "comme la poésie" : subordonnée à la littérature, dont elle a tiré ses sources d'inspiration et sa raison d'être.
Cette rencontre se défait au dix-huitième siècle : - affirmation d'un réalisme qui entend puiser ses thèmes directement dans la nature ; -théories du génie et du sublime qui autorisent les excès de l'expression individuelle ; - travail des philosophes qui, tel Lessing (1766), veulent dégager la spécificité de chaque pratique artistique ; - autonomie croissante des constituants picturaux : couleur, texture, surface, etc.
Pour nous conter l'histoire de cette transformation, l'auteur procède par rapprochements, citations, références ; il explicite tour à tour la théorie de l'art en Italie (de Dolce à Bellori), la doctrine de l'Académie et de ses adversaires (Félibien, de Piles, Du Bos), enfin les débats en Angleterre autour du magistère de Reynolds à l'aube du romantisme.
Etude célèbre publiée pour la première fois en français, l'Ut pictura poesis de Lee a été actualisé par nos soins et doté d'une bibliographie moderne.