Uniformiser la foi pour unifier l'Empire. Contribution à l'histoire de la pensée politico-théologique de Charlemagne

Par : Florence Close

Formats :

Actuellement indisponible
Cet article est actuellement indisponible, il ne peut pas être commandé sur notre site pour le moment. Nous vous invitons à vous inscrire à l'alerte disponibilité, vous recevrez un e-mail dès que cet ouvrage sera à nouveau disponible.
  • Nombre de pages367
  • PrésentationBroché
  • Poids0.665 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,5 cm × 1,6 cm
  • ISBN978-2-8031-0287-7
  • EAN9782803102877
  • Date de parution01/01/2011
  • CollectionMémoires Classe des Lettres
  • ÉditeurAcadémie Royale de Belgique

Résumé

Proclamé en 325 au premier concile de Nicée, le dogme de la Trinité ne fut pas d'emblée enseigné en Occident où la plupart des chrétiens étaient encore de confession arienne. Ce n'est qu'à la fin du VIIIe siècle qu'il s'est imposé au peuple chrétien. Au lendemain du couronnement impérial, Charlemagne choisit de placer ses diplômes sous l'invocation trinitaire. A la même époque, Alcuin lui dédia le plus célèbre de ses traités théologiques : le De fide sanctae et individuae Trinitatis.
Cette impressionnante volonté royale puis impériale de professer la foi trinitaire fut suscitée par les débats théologiques et les conciles tenus à la cour carolingienne durant la décennie précédente (790-800). Mais revenait-il au roi des Francs d'engager et d'arbitrer les débats ou de définir le contenu de la foi de son Eglise ? L'intérêt porté à l'enseignement de la doctrine trinitaire répondait-il à quelque enjeu politique ? Le présent travail se propose de répondre à ces questions en posant les deux hypothèses suivantes : d'une part.
la dévotion trinitaire dut sa fortune en Occident continental au programme carolingien de réforme culturelle et religieuse du royaume influencé de manière déterminante par Alcuin ; d'autre part. les débats théologiques à forte connotation trinitaire de la fin du VIIIe siècle ont retenu l'attention de Charlemagne, l'ont sensibilisé au danger que représentaient les divergences doctrinales pour l'unité politique du royaume et l'ont finalement convaincu d'assumer personnellement une part de la mission de prédication dévolue aux clercs.
Proclamé en 325 au premier concile de Nicée, le dogme de la Trinité ne fut pas d'emblée enseigné en Occident où la plupart des chrétiens étaient encore de confession arienne. Ce n'est qu'à la fin du VIIIe siècle qu'il s'est imposé au peuple chrétien. Au lendemain du couronnement impérial, Charlemagne choisit de placer ses diplômes sous l'invocation trinitaire. A la même époque, Alcuin lui dédia le plus célèbre de ses traités théologiques : le De fide sanctae et individuae Trinitatis.
Cette impressionnante volonté royale puis impériale de professer la foi trinitaire fut suscitée par les débats théologiques et les conciles tenus à la cour carolingienne durant la décennie précédente (790-800). Mais revenait-il au roi des Francs d'engager et d'arbitrer les débats ou de définir le contenu de la foi de son Eglise ? L'intérêt porté à l'enseignement de la doctrine trinitaire répondait-il à quelque enjeu politique ? Le présent travail se propose de répondre à ces questions en posant les deux hypothèses suivantes : d'une part.
la dévotion trinitaire dut sa fortune en Occident continental au programme carolingien de réforme culturelle et religieuse du royaume influencé de manière déterminante par Alcuin ; d'autre part. les débats théologiques à forte connotation trinitaire de la fin du VIIIe siècle ont retenu l'attention de Charlemagne, l'ont sensibilisé au danger que représentaient les divergences doctrinales pour l'unité politique du royaume et l'ont finalement convaincu d'assumer personnellement une part de la mission de prédication dévolue aux clercs.