L'exclusion est à la société de demain ce que la question ouvrière fut à la société d'hier. Notre génération est en train de rater son rendez-vous avec l'emploi là où les précédentes, celles de l'après-guerre en particulier, avaient réussi à surmonter les échecs du passé et à assurer une croissance pour tous. La crise de l'emploi ne peut être dissociée de deux autres crises, celle du lien social et celle du sens. En effet, perdre son emploi a des conséquences bien au-delà de la sphère professionnelle. Et, à l'inverse, retrouver un emploi, pour celui qui l'a perdu depuis longtemps, passe bien souvent par la reconstruction d'une identité et d'un lien relationnel. Aucun projet politique ne peut se borner à des mesures purement techniques. Il faut que la société s'anime : davantage de coopération, plus d'initiative ; il faut aussi qu'elle accepte de nouvelles contraintes et organise l'expression des conflits.
L'exclusion est à la société de demain ce que la question ouvrière fut à la société d'hier. Notre génération est en train de rater son rendez-vous avec l'emploi là où les précédentes, celles de l'après-guerre en particulier, avaient réussi à surmonter les échecs du passé et à assurer une croissance pour tous. La crise de l'emploi ne peut être dissociée de deux autres crises, celle du lien social et celle du sens. En effet, perdre son emploi a des conséquences bien au-delà de la sphère professionnelle. Et, à l'inverse, retrouver un emploi, pour celui qui l'a perdu depuis longtemps, passe bien souvent par la reconstruction d'une identité et d'un lien relationnel. Aucun projet politique ne peut se borner à des mesures purement techniques. Il faut que la société s'anime : davantage de coopération, plus d'initiative ; il faut aussi qu'elle accepte de nouvelles contraintes et organise l'expression des conflits.