On peut être sociologue, spécialiste des questions de logement et nourrir une vraie passion pour la littérature. Après tout le grand Zola n’était-il pas sociologue à ses heures ? Avec "Une île bien tranquille" Pascale Dietrich nous propose un récit ramassé d’une grande efficacité narrative en forme de huis-clos insulaire. Edelweiss revient sur l’île de Trevedic au large de Brest pour enterrer son père qui est tombé du pic du Rat. Elle a bien du mal à croire à une chute accidentelle, scénario dont semble se contenter la police. Mais comment cet homme habitué aux éléments
a-t-il pu se laisser happer par une bourrasque au point d’être projeté dans le vide.
Est-ce une trop longue absence sur l’île – la jeune femme vit désormais à Paris avec un petit ami bobo - où les doutes qu’elle nourrit à propos de la disparition de son père mais Edelweiss constate que la vie des îliens a bien changé. Certains roulent désormais dans des voitures de luxe bien inutiles sur une si petite île, beaucoup de maisons sont repeintes et les yachts se sont multipliés dans le port. Sachant que son père était le maire de l’île, la jeune femme s’interroge. Que s’est-il vraiment passé ? Pourquoi les voisins de la maison familiale ont-ils installé des caméras de surveillance chez eux alors que les actes délictueux sont très rares sur l’île? Lorsqu’Edelweiss découvre des balles de tennis décorées de tête de mort dans le jardin et que la tête du chien de la famille est retrouvée dans le réfrigérateur de son père, elle décide de ne pas repartir comme elle le souhaitait au départ.
Commence alors une enquête qui va amener la jeune femme à découvrir certaines réalités peu reluisantes. La recherche de la vérité va finir par produire des effets très inattendus. Pascale Dietrich à travers une narration resserrée entraîne le lecteur dans un récit tragique où les pointes d’humour éclairent parfois un texte sombre et mélancolique où les alliances peuvent contourner l’impossible. Au terme du récit Edelweiss sera devenue une autre femme, quelqu’un qu’elle n’aurait jamais pu imaginer devenir. Un récit fort et dévastateur.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
RECOMMANDÉ PAR LE SITE CULTURE-CHRONIQUE
On peut être sociologue, spécialiste des questions de logement et nourrir une vraie passion pour la littérature. Après tout le grand Zola n’était-il pas sociologue à ses heures ? Avec "Une île bien tranquille" Pascale Dietrich nous propose un récit ramassé d’une grande efficacité narrative en forme de huis-clos insulaire. Edelweiss revient sur l’île de Trevedic au large de Brest pour enterrer son père qui est tombé du pic du Rat. Elle a bien du mal à croire à une chute accidentelle, scénario dont semble se contenter la police. Mais comment cet homme habitué aux éléments a-t-il pu se laisser happer par une bourrasque au point d’être projeté dans le vide.
Est-ce une trop longue absence sur l’île – la jeune femme vit désormais à Paris avec un petit ami bobo - où les doutes qu’elle nourrit à propos de la disparition de son père mais Edelweiss constate que la vie des îliens a bien changé. Certains roulent désormais dans des voitures de luxe bien inutiles sur une si petite île, beaucoup de maisons sont repeintes et les yachts se sont multipliés dans le port. Sachant que son père était le maire de l’île, la jeune femme s’interroge. Que s’est-il vraiment passé ? Pourquoi les voisins de la maison familiale ont-ils installé des caméras de surveillance chez eux alors que les actes délictueux sont très rares sur l’île? Lorsqu’Edelweiss découvre des balles de tennis décorées de tête de mort dans le jardin et que la tête du chien de la famille est retrouvée dans le réfrigérateur de son père, elle décide de ne pas repartir comme elle le souhaitait au départ.
Commence alors une enquête qui va amener la jeune femme à découvrir certaines réalités peu reluisantes. La recherche de la vérité va finir par produire des effets très inattendus. Pascale Dietrich à travers une narration resserrée entraîne le lecteur dans un récit tragique où les pointes d’humour éclairent parfois un texte sombre et mélancolique où les alliances peuvent contourner l’impossible. Au terme du récit Edelweiss sera devenue une autre femme, quelqu’un qu’elle n’aurait jamais pu imaginer devenir. Un récit fort et dévastateur.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)